Discours du recteur
Équipe de direction
et
Commissions universitaires


Honneurs et distinctions
 

Allocution du recteur Denis Brière à la Chambre de commerce de Québec

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L’enseignement et la recherche universitaires : moteur de développement économique

Le mardi 17 mars 2009, 12 h,
salle de bal du Château Frontenac

La version prononcée fait foi

Monsieur le Ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale et responsable de la région de la Capitale-Nationale (M. Sam Hamad)

Monsieur le Ministre des Ressources naturelles et de la Faune (M. Claude Béchard),

Monsieur le Maire de la ville de Québec, (M. Régis Labeaume),

Monsieur le Président de la Chambre de commerce de Québec (M. Christian Goulet),

Invités d’honneur,

Chers collègues, ex-recteurs de Laval (M. Jean-Guy Paquet, Michel Gervais et Michel Pigeon),

Monsieur le Président du conseil d’administration de l’Université Laval (M. Pierre Genest),

Chers membres de la Chambre de commerce de Québec

Mesdames et messieurs,

INTRODUCTION

Permettez-moi de féliciter très chaleureusement tous les finalistes du Prix du Rayonnement Hors Québec. Madame, messieurs, votre contribution à la notoriété et à la visibilité de la région de Québec mérite toute notre reconnaissance. Vos succès rejaillissent en effet sur toute la collectivité et sur toutes ses institutions.

J’aimerais remercier aussi très chaleureusement la Chambre de commerce de Québec et son président, M. Christian Goulet, de cette invitation. Je suis en effet très heureux d’être ici aujourd’hui pour partager avec vous ma vision du développement économique durable de la région et, plus particulièrement, pour vous parler de la contribution de l’Université Laval à ce grand défi collectif.

Le titre de ma présentation : L’enseignement et la recherche universitaires: moteur de développement économique est évocateur et reflète très bien ma vision du rôle de l’Université Laval en ce début de 21e siècle.

Partout dans le monde, on reconnaît d’ailleurs ce rôle primordial que jouent les universités face aux défis socio-économiques majeurs de nos sociétés contemporaines. Il est en effet généralement reconnu que le maintien du niveau de vie, des acquis sociaux et de la richesse collective d’un pays passe inévitablement par le développement du capital humain et l’avancement des connaissances. Ces deux grands facteurs de prospérité sont au cœur même de la raison d’être des universités.

Il y a quelques mois, vous receviez à cette même tribune, Mme Monique Leroux, présidente et chef de la direction du Mouvement des caisses Desjardins. Elle a alors fait connaître les résultats d’une étude évaluant à près de 12 milliards de dollars, en 2006, l'impact dynamique de l'ensemble des universités québécoises sur l’économie du Québec.

Avec ses quelque 44 000 étudiants et des fonds annuels de recherche de l’ordre de 270 millions de dollars, la contribution de l’Université Laval à cette valeur ajoutée est majeure. Elle se manifeste d’ailleurs principalement dans la région de Québec et prend de multiples formes.

Je suis d’ailleurs toujours étonné de voir à quel point l’envergure des retombées de ce fleuron régional est méconnue, non seulement à l’extérieur de la région, mais même dans son propre milieu.

LA FORMATION D’UNE RELÈVE HAUTEMENT QUALIFIÉE

Permettez-moi de vous entretenir de nos réalisations en matière de formation.

Il est largement reconnu que la capacité des collectivités à réaliser leur plein potentiel et à relever les défis posés par les changements structurels dépend largement du niveau de scolarité et des compétences de leurs citoyens.

Les régions qui offrent un bassin de personnes hautement scolarisées et adéquatement formées sont en effet attrayantes et incitent les entreprises à s’y installer. Vous en savez vous-mêmes sûrement quelque chose.

À cet égard, la région métropolitaine de Québec se démarque avantageusement. Elle est en effet parmi les plus scolarisées au pays avec 31% de sa population qui détient un diplôme universitaire. Plus de 131 000 personnes l’ont obtenu à l’Université Laval. C’est considérable!

On peut de plus estimer l’incidence de ce capital humain hautement qualifié en faisant la différence entre ce que les diplômés gagnent et ce qu’ils auraient gagné sans une formation universitaire. Sur la base des résultats de l’étude récente du Mouvement Desjardins, et de nos propres hypothèses de travail, on peut avancer que l’amélioration du capital humain, engendrée par la présence des diplômés de l’Université Laval dans la région de Québec, est de l’ordre de 1,2 milliards de dollars.

Plus de 9 000 finissants par année, dont le quart aux deuxième et troisième cycles, viennent également rejoindre les rangs de cette grande famille des diplômés de l’Université Laval qui en compte plus de 236 000 depuis sa fondation.

Que ce soit à Québec, au Québec, ou ailleurs dans le monde, ces titulaires d'un diplôme de l'Université Laval jouent, dans leurs milieux respectifs et dans tous les domaines de l'activité humaine, un rôle indispensable en matière d’augmentation de la productivité et de création de la richesse.

Nos 48 clubs de diplômés répartis sur les différents continents peuvent d’ailleurs vous aider dans votre développement à l’international, car ils connaissent bien les rouages administratifs de chacun des pays où ils sont présents.

Je veux aussi vous rappeler que l’Université Laval, première université francophone d’Amérique, offre quelque 400 programmes de formation dans tous les domaines du savoir.

Afin de répondre aux différents besoins de la société, dont ceux du marché du travail, plusieurs de nos programmes permettent à nos étudiants de choisir entre trois profils, soit le profil international, le profil coopératif qui leur permet de conjuguer études et stages rémunérés en entreprise, et le profil entrepreneurial.

L’Université Laval est d’ailleurs très fière de sa contribution au développement d’une culture entrepreneuriale dans la région, notamment grâce à la création en 1993 de Entrepreneuriat Laval Inc. qui, depuis sa création, a lancé 385 entreprises. Certaines de ces entreprises emploient aujourd’hui jusqu’à 250 personnes.

Notre Service de placement est également l’un des meilleurs au pays. En 2008, plus de 14 000 étudiants ont trouvé un emploi ou un lieu de stage à la suite de nos interventions. Quelque 21 000 employeurs se sont par ailleurs inscrits à notre Service de placement dont une majorité de la région de Québec.

Je vous invite à profiter davantage de ce Service pour faire connaître vos activités à nos étudiants, principalement lors de la quinzaine de journées carrières tenues, chaque année, sur le campus. Ces journées visent à favoriser le réseautage entre les représentants du marché du travail, nos étudiants, et nos diplômés.

Plusieurs d’entre vous réalisent également des missions pour le recrutement de la main-d’œuvre à l’étranger. Je vous rappelle à cet égard que l’Université Laval accueille plus de 4000 étudiants internationaux en voie d’obtenir un diplôme. Il s’agit d’étudiants qui ont déjà bénéficié de notre soutien pour faciliter leur intégration à la société québécoise.

Je salue d’ailleurs l’initiative du Premier Ministre du Québec et de son gouvernement « d’offrir un certificat de sélection aux ressortissants étrangers qui obtiennent un diplôme universitaire du Québec afin de leur ouvrir les portes de l’immigration ». Cette mesure viendra certainement appuyer nos efforts d’intégration de ces étudiants qui participent déjà à la vie économique, sociale et culturelle de la région.

L’Université Laval déploie également des efforts constants afin de répondre à la demande du milieu et de rendre la formation universitaire accessible partout au Québec.

Par exemple, nous offrons plus d’une centaine d’activités de formation continue, dont plusieurs « sur mesure », en partenariat avec les entreprises ou les organismes de la région. Que votre entreprise soit assujettie ou non à la loi du 1% pour la formation de la main-d’œuvre, nous pouvons répondre à votre demande en matière de formation continue et de perfectionnement, peu importe votre secteur d’activités.

Depuis le milieu des années 80, l'Université Laval permet aussi à des milliers de personnes d’avoir accès à l’enseignement universitaire à distance. Plus d’une trentaine de programmes et au-delà de 500 cours sont aujourd’hui offerts, dont 85 % qui sont accessibles sur Internet.

En outre, l’an dernier, plus de 3 500 personnes ont fréquenté notre Université du 3e âge (UTAQ), ce qui favorise l'engagement des aînés dans la vie sociale et culturelle de la région.

Nous sommes également à compléter un virage majeur en matière de modernisation de nos systèmes d’information. Nous serons ainsi à l’avant-garde en ce qui a trait aux méthodes d’enseignement et d’apprentissage. Ceci contribuera à mieux outiller nos étudiants et à favoriser leur adaptation aux changements technologiques une fois qu’ils seront sur le marché du travail. L’Université Laval se positionne ainsi comme leader des technologies de l’information dans le réseau universitaire.

OUVERTURE SUR LE MONDE ET INTERNATIONALISATION DES ACTIVITÉS

L’Université Laval est aussi reconnue pour son ouverture sur le monde et l’internationalisation de ses activités.

Outre l’accueil d’étudiants internationaux, nous gérons quelque 570 ententes de partenariat conclues avec des universités de plus de 60 pays. L’Université Laval est également un leader en matière de mobilité étudiante. Au-delà de 13 % de nos diplômés ont pu bénéficier d’un séjour d’étude à l’étranger ou d’un stage international ou interculturel. À l’échelle canadienne, ce pourcentage n’est que de 3%.

À chaque année, 900 de nos étudiants bénéficient d’une formation à l’étranger. À leur retour au pays, ces étudiants ont une autre vision du monde qu’ils partagent avec leurs pairs, qui les prépare bien au marché du travail, et dont bénéficie toute la collectivité.

L’Université Laval peut aussi compter sur des fonds de plusieurs millions de dollars pour assister des partenaires de pays du Sud dans leur développement durable. Nous soutenons également de nombreuses initiatives internationales à caractère communautaire. Pensons, par exemple, à Ingénieurs et Managers sans frontières.

Par l’entremise de l’organisme Les Missions commerciales de l’Université Laval, nous pouvons également vous appuyer dans vos démarches en sol étranger. Depuis 11 ans, plus de 200 entreprises ont profité des services de nos étudiants, agents de développement qualifiés, pour faire valoir leur expertise à travers le monde. En mai et juin 2009, c'est plus d'une quarantaine d'étudiants-agents qui s'envoleront pour la Russie, la Chine et le Mexique pour y représenter une entreprise et saisir des occasions d’affaires sur ces marchés stratégiques.

AVANCEMENT DES CONNAISSANCES

L’Université compte également un nombre impressionnant de réalisations en matière de recherche et de création qui sont synonymes de progrès, d’avancement et de performance.

Je suis d’ailleurs profondément convaincu que c’est en grande partie grâce à la recherche de pointe et de calibre international réalisée à l’Université que nous pouvons attirer ici, dans la région, les talents du monde entier et des entreprises novatrices.

En 1971, l'infrastructure de recherche de l’Université Laval reposait sur un seul institut, dix centres de recherche et environ 10 millions de dollars en financement. En moins de 4 décennies, le portrait de l’Université a bien évolué. Elle se classe aujourd’hui au 7e rang des grandes universités de recherche canadiennes avec 270 millions de dollars en fonds de recherche annuels, faisant de la Capitale-Nationale le deuxième plus important lieu de réalisation de la recherche universitaire du Québec.

De ce montant, 50 millions de dollars, soit 20%, sont investis par des partenaires privés. Il s’agit là de l’une des plus grandes proportions du budget de recherche des universités canadiennes provenant du secteur privé. Ceci démontre la forte reconnaissance de l’excellence de nos recherches par les partenaires externes. Je tiens, de plus, à signaler que pour chaque dollar ainsi investi dans la recherche universitaire, ces partenaires peuvent obtenir des déductions d’impôt pouvant aller jusqu’à 65 % du montant versé.

La performance de l'Université Laval en matière de recherche est attribuable aux efforts de ses quelque 1 300 professeurs-chercheurs de haut calibre qui œuvrent au sein de 230 regroupements et chaires de recherche.

Au cours des dernières années, l’Université Laval a pu également bénéficier de financements majeurs qui lui ont permis de se doter d’infrastructures d’envergure pour soutenir des initiatives originales. Pensons, entre autres au Centre d’optique, photonique et laser (COPL), à l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF) et au Centre de transformation sur le bois ouvré (CTBO), abrité dans le tout nouveau pavillon Gene-H.-Kruger, un bâtiment « vert » voué à l’enseignement et la recherche en génie du bois.

Je pense aussi plus particulièrement à notre force majeure de recherche au sein de nos 7 centres hospitaliers affiliés, lesquels se distinguent dans plusieurs domaines de la santé, dont l’étude de l’obésité et des maladies cardiovasculaires et respiratoires, l’infectiologie et la cancérologie, le génie tissulaire, la neuroscience et la santé mentale, la génomique et la protéomique.

L'Université Laval est également un chef de file sur la scène nationale et internationale en matière d’environnement et de développement durable avec ses quelque 43 programmes de formation et plus de 100 projets de recherche en lien avec les enjeux de l’économie « verte », dont notamment les travaux d’avant-garde menés par le Réseau de centres d’excellence ArticNet sur les études nordiques et les changements climatiques.

Le développement durable est également l’une de nos priorités institutionnelles. Nous visons non seulement à réduire l’empreinte écologique de nos activités, mais également à nous assurer de la pertinence sociale de nos façons de faire et de la viabilité économique à long terme de notre institution.

En matière de recherche, l’Université Laval se démarque aussi dans les domaines émergents tels que la géomatique, les sciences des matériaux et la bio-ingénierie, la muséologie et la culture numérique.

En tenant compte des résultats de l’étude économique du Mouvement Desjardins, et de nos évaluations internes, on peut avancer que la contribution régionale de l’Université Laval à la production des connaissances est de l’ordre de 1 milliard de dollars.

Cette contribution s’exprime principalement par le transfert de nos expertises aux compagnies, aux agences gouvernementales et à divers organismes à but non lucratif. Nous avons d’ailleurs commandé une étude externe pour préciser davantage quels sont les impacts de cette contribution.

Par exemple, nous aidons les entreprises à commercialiser des produits et des procédés issus de la recherche à travers différents modèles de transfert technologique, que ce soit par l’entremise de licences ou par le démarrage de compagnies.

L’Université entend également continuer d’assumer son leadership, dans le domaine de l’avancement des connaissances, en devenant encore plus proactive et innovatrice. Pour ce faire, elle s’est donné un certain nombre de défis à relever:

1. Le premier défi est celui du partenariat avec l’entreprise et les organismes du milieu.

En janvier 2008, l’Université lançait le programme PAIR (Programme pour l’avancement et l’innovation de la recherche) et mettait sur pied, en mai 2008, un bureau des chaires.

Nous nous donnons pour objectif de créer, avec différents partenaires, 100 chaires de recherche totalisant 100 millions de dollars sur une période de 5 ans. Il s’agit du plus ambitieux programme du genre au Québec. Les investissements confirmés à ce jour s’élèvent à 21,2 M$ et les projets en chantier pourraient générer des investissements de plus de 91 M$, ce qui laisse croire que notre objectif initial sera dépassé.

Je tiens d’ailleurs à souligner la contribution de 210 000$ de la Ville de Québec aux étapes de démarchage de cet important programme.

Sachant que l’effet de levier des chaires est de l’ordre de 4 fois le montant investi par les partenaires industriels, on comprendra facilement les retombées majeures que ce programme aura sur le développement économique de la région. Cette initiative permettra aussi d’attirer les meilleurs chercheurs, les meilleurs étudiants et de nombreux nouveaux partenaires industriels ou d’affaires dans la région.

2. Le deuxième défi que nous entendons relever est celui de la valorisation ou de l’exploitation du savoir existant et du savoir nouveau.

En mai 2008, l’Université a créé le Bureau de liaison entreprises-université (le BLEU), dont le mandat principal est de faciliter les partenariats de recherche avec les organismes externes et les entreprises.

Le BLEU gère un portefeuille de quelque 605 brevets, 70 licences et plus de 1000 ententes actives. Ce guichet unique, d’une performance exceptionnelle, permet de conclure plus de 400 ententes de partenariat, soit en moyenne 2 par jour !

3. Le troisième défi que nous entendons relever est celui de la valorisation par la création d’entreprises technologiques.

Ce type de valorisation est effectué par l’entremise de SOVAR, notre société de valorisation que nous sommes à restructurer pour en faire un organisme de valorisation «régional ». SOVAR a d’ailleurs créé, depuis sa mise sur pied en 2000, 2 entreprises technologiques par année, en moyenne, principalement dans les domaines biomédical, des sciences naturelles et du génie.

4. Enfin, le quatrième défi auquel nous souhaitons nous attaquer est celui du maillage régional.

L’Université souhaite en effet tisser davantage de liens avec les partenaires de la région afin de faciliter l’accès à ses ressources en recherche et innovation.

Dans cet ordre d’idées, je vous rappelle que c’est l’Université Laval qui a donné l’impulsion nécessaire à la création du Parc Technologique du Québec métropolitain, il y a 20 ans, sous le leadership du recteur de l’époque, M. Jean-Guy Paquet. Le Parc Technologique est aujourd’hui reconnu mondialement et emploie 5000 personnes réparties dans 94 centres de recherche et entreprises de haute technologie.

Ce succès est la preuve du grand potentiel qu’offrent les partenariats entre la communauté universitaire et les instances locales et régionales.

ENGAGEMENT DANS LA COLLECTIVITÉ

En ce qui concerne l’engagement dans la collectivité, nous évaluons que les revenus générés dans l’économie régionale grâce à la présence de l’Université Laval s’élèvent à quelque 3,2 milliards de dollars. De plus, les activités de l’Université y maintiennent 12 000 emplois directs et indirects.

Outre la valeur de l’ordre de 1,2 milliards de dollars générée par la présence dans la région de nos quelque 131 000 diplômés et la valeur de l’ordre de 1 milliard associée à la production de connaissances, nous estimons à un autre milliard de dollars les revenus générés par nos activités institutionnelles dans la région. Ces revenus sont attribuables aux salaires que nous versons, à nos dépenses en biens et services, à nos dépenses en immobilisation, aux frais de subsistance de nos étudiants et aux retombées des événements auxquels l’Université est associée.

L’Université Laval est d’ailleurs l’un des plus importants employeurs de la région, créant, en équivalent temps complet, 7000 emplois directs et 5000 emplois indirects.

Nos dépenses d’exploitation pour l’année 2007-2008 s’élèvent à 660 millions de dollars, dont 400 millions en salaires et 260 millions en achat de biens et services, alors que nos dépenses annuelles en immobilisation sont de l’ordre de 90 millions de dollars. Depuis 20 ans, nous avons d’ailleurs investi 600 millions de dollars dans nos immobilisations et un autre 400 millions de dollars est prévu au cours des 5 prochaines années. À ces montants injectés dans l’économie locale, il faut ajouter les dépenses de subsistance de nos étudiants que l’on évalue à 200 millions de dollars.

L’Université Laval accueille également, sur le campus et hors campus, un grand nombre d’activités et d’événements spéciaux de nature sociale, culturelle, scientifique ou religieuse. Ces activités s’étendent sur toute l’année et desservent diverses clientèles nationales et internationales dont les dépenses de séjour sont évaluées entre 30 à 40 millions de dollars annuellement. Ceci inclut également les dépenses faites par les touristes bénéficiant de nos 1000 chambres en résidence pendant la saison estivale, ce qui représente, depuis 2005, une moyenne annuelle de plus de 130 000 nuitées enregistrées.

Je profite d’ailleurs de l’occasion pour souligner le fait que notre Service des résidences est le seul lieu d’hébergement universitaire au Québec à avoir obtenu le statut d’Établissement vert Brundtland.

L’ensemble des retombées, dont je viens de faire état, sont d’autant plus importantes qu’elles sont récurrentes d’année en année.

Outre les revenus ainsi générés par nos activités de formation et de recherche, l’Université Laval a également des retombées intangibles, mais toutes aussi importantes pour la région.

Je pense plus particulièrement à la vocation régionale du PEPS qui est un atout indéniable pour notre milieu. En 2007-2008 seulement, le PEPS a accueilli 105 événements spéciaux, dont plusieurs d’envergure nationale ou internationale, qui ont attiré près de 175 000 spectateurs. Il dessert annuellement quelque 21 000 usagers.

Les nouvelles installations prévues au projet d’agrandissement du PEPS augmenteront substantiellement cette fréquentation. Elles contribueront aussi à attirer, tant par la qualité des équipements sportifs, que par l’excellence de l’encadrement offert par le personnel du PEPS, des athlètes de haut calibre, non seulement du Québec et du Canada, mais bien au-delà de nos frontières.

Le succès des quelque 375 étudiants-athlètes de 14 équipes des Clubs Rouge et Or contribue d’ailleurs tant au rayonnement de l’Université Laval qu’à celui de toute la région.

Je tiens également à mettre en relief les retombées de la Bibliothèque générale de l’Université Laval qui détient plus de 5 millions de documents et dessert tant les clientèles du campus, que des clientèles externes très variées.

Parmi d’autres retombées, je tiens aussi à rappeler que le campus de l’Université Laval est le lieu d’un grand nombre d’activités de nature sociale, culturelle, scientifique ou religieuse. Ces activités desservent des clientèles du campus et hors campus. Par exemple, pour la seule année 2006-2007, on estime à 18 000 le nombre de personnes hors campus ayant bénéficié des locaux et salles de l’Université Laval.

CONCLUSION

En terminant, j’estime pouvoir affirmer que la grande qualité de vie de la région, sa vitalité sociale et culturelle, sa diversification économique, son bas taux de chômage - le 2e plus bas au Canada - et son rayonnement national et international ne seraient certainement pas ce qu’ils sont aujourd’hui sans la présence de l’Université Laval.

Pensons, par exemple, aux nombreuses réalisations et à l’engagement des membres de sa communauté universitaire. Pensons aussi aux quelque 3.2 milliards de revenus générés dans l’économie régionale et aux quelque 12 000 emplois maintenus par ses activités. L’Université Laval, j’en suis persuadé, est ainsi un facteur de stabilité pour la région, particulièrement en période de ralentissement économique.

Ne serait-ce pas là, en effet, une partie du « mystère » de Québec, une sorte de secret bien gardé?

Mais, pour maintenir ces retombées d’envergure, il nous faut faire face collectivement à un défi de taille soit l’augmentation de notre population étudiante dans un contexte de baisse démographique, de concurrence entre les universités, de décrochage scolaire et de sous-financement des universités.

D’une part, il est difficile de prévoir quelle sera l’ampleur des fonds réinjectés dans le système d’enseignement universitaire en cette période économique difficile. D’autre part, la formule actuelle de financement des universités ne permet pas de maintenir leur contribution économique sans une augmentation du nombre d’étudiants. Par conséquent, si la population étudiante de l’Université Laval plafonne, sa contribution à l’économie régionale diminuera inévitablement.

Cela nous oblige à déployer des efforts soutenus de recrutement. Vous pouvez aussi nous aider à relever ce défi de diverses façons. D’abord en tant que parents, en incitant vos jeunes à choisir notre Université. Ensuite, en faisant la promotion de notre réputation d’excellence dans votre milieu professionnel et votre entourage personnel, ou lors de vos voyages d’affaire à l’extérieur de la région, du Québec et partout dans le monde. Plusieurs d’entre vous peuvent, par ailleurs, afficher fièrement leur appartenance à la grande famille des diplômés de l’Université Laval. Par vos succès et vos réalisations, vous êtes nos meilleurs ambassadeurs.

Vous pouvez également aider directement les étudiants qui choisissent de poursuivre leurs études dans Votre Université, en contribuant au Fonds de bourses de leadership et en investissant ainsi dans la formation de la relève, le perfectionnement d’une main-d’œuvre de qualité, et la formation de citoyens responsables.

Si chaque diplômé de l’Université Laval de la région de Québec investissait 100$ par année dans ce Fonds, ce sont 1000 étudiants par année de plus que l’on pourrait former aux cycles supérieurs et qui bénéficieraient ainsi d’un support financier de 13 000$. Ces nouveaux étudiants viendraient augmenter substantiellement notre capacité institutionnelle de recherche et contribueraient au maintien des retombées de l’Université sur le développement durable de la région.

En tant qu’université, ancrée et engagée dans son milieu, l’Université Laval entend, quant à elle, poursuivre sa collaboration étroite avec les instances locales et régionales dans le but d’encourager le développement intellectuel, social, culturel et économique de la grande région de Québec.

C’est d’ailleurs ce que j’entendais par l’expression « développement d’un pacte régional Université Laval-Région » dès le début de mon mandat en juin 2007. Il s’agit toujours et encore de ma principale source de motivation en vue de faire de l’Université Laval l’une des meilleures universités au monde.

Sur ce cri du cœur, il me reste donc à vous remercier de m’avoir invité à venir partager avec vous la fierté que je ressens à l’égard du rôle joué par l’Université Laval dans l’histoire, le développement et la prospérité de la région de Québec.

Je m’engage à ce que l’Université Laval continue à jouer ce rôle crucial pour notre avenir et, en particulier, pour celui des générations futures!

Merci de votre attention et bon 200e anniversaire!

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