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ALLOCUTION DE M. FRANÇOIS TAVENAS, RECTEUR DE L'UNIVERSITÉ LAVAL, AU LANCEMENT DE LA CAMPAGNE DE FINANCEMENT L'URGENCE D'AGIR, LE 4 FÉVRIER 1999

M. le Doyen,
Monsieur le Président de la Campagne,
Dear Mr. Yong Quek,
Distingués invités et chers amis,

Permettez-moi, au moment où nous lançons cette Campagne L'Urgence d'agir, de remercier tout d'abord la personne qui en assumera la présidence, M. Claude Lessard. C'est un défi redoutable que Claude a accepté de relever, et au nom de la Faculté des sciences de l'administration comme au nom de toute la communauté de Laval, je veux l'en remercier et lui souhaiter le meilleur des succès.

Nous sommes réunis, ce matin, dans un pavillon qui a été inauguré par le premier ministre du Québec, Maurice Duplessis, en... 1952, il y a donc 47 ans cette année. Conçu pour accueillir de quatre à cinq cents étudiants, le pavillon où nous sommes en reçoit aujourd'hui plusieurs milliers. Sa vétusté et le caractère inadéquat de son infrastructure rendaient sa rénovation et son agrandissement non seulement nécessaires, mais aussi de plus en plus urgents à la fois au regard de la sécurité de ses usagers et de la qualité de l'enseignement qu'on y donne.

L'ensemble des travaux de rénovation et d'agrandissement représente une somme de plus de 21 millions de dollars. À la suite des démarches faites par le Comité d'avancement de la Faculté, nous avons approché les autorités gouvernementales au moment même où celles-ci mettaient de l'avant un programme accéléré d'investissements publics (le PAIP). Je suis heureux de vous indiquer que le Gouvernement du Québec s'est engagé à accorder une enveloppe de 7 millions de dollars dans le cadre de ce programme, ce qui ne nous permet cependant pas de payer toutes les factures.

Pour y arriver, nous avons donc décidé de faire appel à la générosité des diplômés de la Faculté qui ont déjà contribué à la campagne, notamment lors de la soirée du phonothon. Je les en remercie. Je veux aussi remercier les membres du personnel de la Faculté, les amis et les donateurs corporatifs pour leur soutien et leur générosité. Maintenant, il nous faut mobiliser tous et chacun pour atteindre l'objectif fixé à 4 M $. Pour ce faire, avec l'appui de Claude et de son équipe, nous allons démontrer que l'investissement dans l'enseignement supérieur est la meilleure décision que notre société peut prendre pour entrer dans l'économie du savoir et pour se donner les compétences requises pour poursuivre l'innovation scientifique et technologique.

Nous sommes déjà dans cette société du savoir. Le programme Ulysse de la Faculté en partenariat avec IBM en est une démonstration claire. Ce programme fournit aux étudiants un environnement d'apprentissage qui intègre les plus récents développements technologiques et qui donne l'occasion d'utiliser l'ordinateur quotidiennement durant leurs études. Désormais, que nous le voulions ou non, la maîtrise des technologies de l'information et des communications est nécessaire.

Mais la société du savoir ne peut être locale. Elle doit être, comme l'économie, ouverte sur le monde. C'est pour cette raison que je me réjouis du lancement récent du programme facultaire Cap sur le monde. Grâce à ce programme, les étudiants de la Faculté des sciences de l'administration auront la possibilité d'effectuer un séjour d'études à l'étranger pour explorer des cultures différentes de la nôtre et s'ouvrir concrètement au village global. Pour réussir ce programme, la Faculté a conclu des ententes d'échanges avec plusieurs universités étrangères. C'est là une ouverture exceptionnelle à l'étranger qui permet aux étudiants de se distinguer auprès des employeurs. Enfin, ce programme s'inscrit très bien dans le développement de l'internationalisation des programmes de l'Université Laval, qui veut devenir sous peu l'Université par excellence de la formation internationale au Québec.

L'agrandissement et la rénovation du pavillon où nous sommes ce matin n'est qu'un des nombreux projets d'avenir qui nous tiennent à cœur. Ainsi, nous sommes en train de refondre complètement nos règlements des études pour offrir à nos étudiants des programmes plus souples, avec une formation de base plus large et plus solide complétée par une formation terminale bien arrimée aux besoins de la société. Ainsi, nous avons amorcé - j'en disais un mot tantôt - une action énergique d'internationalisation de tous nos programmes pour offrir à plus d'étudiants québécois la possibilité de réaliser un stage d'un trimestre ou d'un an dans une université ou même une entreprise étrangère et pour doubler le nombre d'étudiants étrangers inscrits à Laval. Ainsi encore, nous poursuivons nos efforts de développement de la formation continue et de la formation sur mesure au service des entreprises du Québec.

Bref, l'Université Laval a des idées claires, des projets concrets et des professeurs performants pour les mettre en œuvre. Il lui manque cependant les ressources pour assurer le renouvellement de son corps professoral et le développement de tous ces projets. Pour utiliser une image du monde du sport, Laval, c'est une "formule 1" compétitive sur les meilleures pistes du monde... dans laquelle on a oublié de mettre de l'essence depuis quelque temps. Au fait, comment se fait-il qu'on dépense sans sourciller des dizaines de millions dans le sport spectacle en même temps qu'on réduit nos investissements en éducation? Le Québec a besoin d'universités fortes, financées à un niveau qui leur permette de soutenir la compétition avec leurs voisines des autres provinces canadiennes, des États-Unis et d'Europe, à un niveau qui les rende capables d'attirer ici et de retenir les jeunes professeurs et chercheurs de talent, dans la formation desquels nous avons investi et qui veulent à leur tour contribuer au développement du pays.

Pour redonner à nos universités les moyens d'affirmer l'excellence de notre société sur la scène mondiale, oui, le gouvernement doit injecter rapidement "l'essence", c'est-à-dire les ressources financières nécessaires. Je me réjouis de voir que le nouveau ministre de l'Éducation semble partager ce point de vue. Mais comme le gouvernement n'est pas la seule réponse, les universités doivent aussi compter sur l'appui de leurs diplômés et de leurs partenaires pour pouvoir continuer à produire année après année les diplômés dont la société a besoin, dans toutes les sphères du savoir.

Merci donc encore une fois à Claude Lessard et à toute son équipe, et merci à tous ceux qui, à la Faculté et parmi ses anciens, ont assez cru au projet pour s'y investir, et pour y investir.

Je vous remercie de votre attention.

 
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