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Allocution prononcée par le recteur de l'Université Laval, M. Michel Pigeon, lors de la remise des bourses de l'Association des femmes diplômées des universités, le mercredi 1er mars 2006, à 17h 45, au Cercle de la Garnison

Mesdames les Ministres,
Messieurs les Ministres,
Monsieur le Président-Directeur-Général de TELUS Québec,
Madame la Présidente d'honneur,
Madame la Présidente l'Association des femmes diplômées des universités-section Québec
Madame la Vice-Présidente,
Mesdames les Doyennes, Messieurs les Doyens,
Chers Collègues,
Distingués invités,
Mesdames les Boursières,

Je vous félicite bien chaleureusement. Vous avez toutes les raisons d'être fières de votre réussite.
J'ai écouté vos présentations très attentivement. J'ai bien senti tout l'intérêt et tout l'engament personnel que vous mettez dans votre projet d'études et dans vos recherches. L'Université Laval est fière d'accueillir et de former des étudiantes comme vous.

J'ai aussi une autre raison de vous féliciter. Chères boursières, vous vous êtes non seulement distinguées par un dossier scolaire remarquable, mais vous avez aussi fait le meilleur choix... Vous avez choisi d'investir dans votre formation.

Ce choix, j'imagine que vous l'avez fait pour vous en premier lieu : vous avez choisi de développer vos compétences et vos intérêts, de vous donner les meilleures garanties pour avoir une carrière stimulante et intéressante, pour vous assurer un avenir à la hauteur de vos rêves et de vos ambitions. Et je vous souhaite de tout cœur de réaliser vos plus grandes ambitions.

Mais aussi, votre formation, vos compétence, tout comme l'énergie et l'intérêt que vous allez mettre dans la poursuite de vos études et de vos carrières, tout cela va profiter à l'ensemble de la société. Et, pour cela aussi je vous félicite. Le savoir est une richesse. Plus une société est éduquée, plus grande sera sa capacité de développement et mieux elle se portera. C'est d'ailleurs cette idée que défend la Conférence des recteurs dans ses demandes pour un meilleur financement des universités et du réseau de l'enseignement supérieur.

Vous avez aussi fait l'excellent choix de venir à l'Université Laval, bien entendu!

Cette cérémonie, organisée par l'Association des femmes diplômées des universités en votre honneur, est un encouragement public à poursuivre dans la voie de l'excellence et à relever avec passion les défis que vous allez rencontrer dans vos études et au cours de votre carrière.

Je suis très honoré de partager ce moment avec vous.

Chaque année, la remise des bourses de l'Association des femmes diplômées des universités nous rappelle tout le chemin parcouru par les femmes dans le milieu universitaire (comme dans de nombreux autres secteurs de la société d'ailleurs). Et forces est de constater que c'est un pas de géant qui a été franchi en deux générations à peine. Nous somme loin de l'époque de Marie Sirois, la première femme diplômée de l'Université Laval, à qui on avait demandé, en 1904, de ne pas se présenter à la cérémonie de collation des grades de peur que certaines personnes s'émeuvent de sa présence... Elle avait reçu son diplôme par la poste... J'ai d'ailleurs eu le grand privilège de réparer cette erreur historique en remettant un diplôme à son nom à sa petite-fille lors des collations des grades de 2003.

Nous somme loin de ce temps, en effet. En juin dernier, près de 61% (60,9%) de nos diplômés étaient des femmes. L'automne dernier, les étudiantes comptaient pour 58,3 % des inscriptions, contre 37% en 1975, il y a trente ans à peine.

Au Québec, les femmes sont de plus en plus présentes dans des secteurs où elles étaient traditionnellement sous-représentées : en médecine et en droit, (aujourd'hui les deux tiers des résidents sont des résidentes et les facultés de droit affichent une moyenne de 60% d'étudiantes), mais aussi en relations industrielles, en architecture, en dentisterie, en administration et en agriculture, par exemple.

Mais, malgré ces statistiques très encourageantes, nous devons nous rappeler qu'il reste encore de chemin à faire. Même si les femmes se font de plus en plus présentes à l'université, il n'en demeure pas moins qu'elles sont sous-représentées dans certains domaines, comme en sciences et génies (24,5% des étudiantes) et en foresterie et géomatique (32,3% des étudiantes). Dans les milieux de travail, les femmes ne représentent d'ailleurs que 22% des professionnels en sciences naturelles, génie, et mathématiques.

N'oublions pas non plus qu'un des défis de l'heure reste la conciliation travail-famille, travail études ou études-famille, qui repose encore beaucoup, certains diront beaucoup trop, sur les femmes. Et nous devons nous adapter à cette réalité. C'est d'ailleurs ce que nous tâchons de faire à l'Université Laval: c'est-à-dire tendre vers une offre de formation de plus en plus diversifiée et flexible qui prend en compte ces besoins.

Je pourrais poursuivre cette énumération de constats positifs et négatifs, mais je tiens surtout, avant que le temps ne me manque, à rendre hommage, au nom de toute la communauté universitaire, à l'Association des femmes diplômées des universités, dont la mission première est de promouvoir la présence des femmes à l'université, contribuant en cela à améliorer la condition économique et professionnelle des femmes du Québec.

Je tiens aussi à remercier tous les partenaires, ministères, entreprises, organismes, facultés, fonds et fondations qui appuient nos étudiantes. Une chose est certaine : le soutien que nous donnons aujourd'hui à notre relève nous sera bien rendu lorsque ces futures diplômées, qui affichent déjà leurs compétences, vont arriver sur le marché du travail.

En terminant, chères boursières, je vous félicite encore une fois et je vous souhaite de continuer sur votre lancée!

Merci et bonne soirée!

 
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