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Allocution prononcée par le recteur de l'Université Laval, M. Michel Pigeon, à l'occasion de l'ouverture du premier atelier international sur le journalisme et le patrimoine mondial, le lundi 23 mai 2005, à la Salle du Conseil du pavillon Louis-Jacques Casault

Madame Parent (Agence universitaire de francophonie, Amérique du Nord, Montréal),
Madame Richon (Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, Paris),
Madame Berg (Commission canadienne de l'UNESCO, Ottawa)
Monsieur Joli-Coeur (représentant M. Jean-Paul L'Allier, maire de Québec),
Monsieur Moumouni,
Monsieur Simard,
Chers participants, Chères participantes,

Je suis très heureux de prendre la parole ce matin, au nom de tous les membres de la communauté universitaire, pour souhaiter la plus cordiale bienvenue à tous les participants réunis ici, à l'Université Laval, à l'occasion de ce premier atelier international sur le journalisme et le patrimoine mondial. J'adresse des salutations particulières aux journalistes qui nous viennent d'outre-mer : d'Amérique latine, d'Afrique, du Moyen-Orient, d'Europe de l'Ouest comme de l'Est. Bienvenue à Québec. Bienvenue à l'Université Laval.

Il me fait d'autant plus plaisir d'accueillir ce séminaire que ses objectifs s'intègrent tout à fait dans une des valeurs que l'Université Laval cultive avec vigueur : celle d'être une institution d'enseignement et de recherche qui est avant tout au service de son milieu et au service de la collectivité. Par sa programmation diversifiée qui allie aussi bien le savoir, le savoir-faire que le faire savoir ( nous parlons bien de journalisme...), l'atelier que nous ouvrons aujourd'hui rejoint tout à fait ces préoccupations.

Vous savez, la recherche sur la culture et sur le patrimoine a toujours occupé une place prépondérante chez nous, que ce soit par l'action du Département d'histoire et du Centre interuniversitaire d'Études sur les Lettres, les Arts et les Traditions CELAT ou par celle de l'École d'architecture, ou encore par celle de la Faculté de théologie et de sciences religieuses. J'explique cela par deux grandes raisons en particulier.

Premièrement, nous sommes ici dans la première université francophone d'Amérique, la cinquième à avoir vu le jour sur le continent américain. L'Université Laval fait non seulement partie du patrimoine de notre pays, mais aussi de celui du continent. Elle s'inscrit donc tout naturellement dans une perspective historique et humaniste qui l'incite à se préoccuper d'enseignement et de recherche sur l'héritage culturel.

Deuxièmement, l'Université Laval se trouve aussi dans la première ville française en Amérique du Nord, dans la capitale du Québec, dans une ville bientôt quatre fois centenaire, qui a été désignée comme ville du patrimoine mondial par l'UNESCO en 1985. Le siège de l'Organisation des villes du patrimoine mondial se trouve d'ailleurs à Québec. L'Université Laval se trouve donc en prise directe avec l'histoire de sa ville et l'histoire de tout le Québec, au centre d'un réseau international du patrimoine.

À cet égard, en 1997, l'Université était l'hôte du deuxième Forum annuel UNESCO-Universités et patrimoine, à l'issue duquel a été adoptée la Déclaration de Québec demandant la création de la Chaire UNESCO en patrimoine culturel. Trois ans plus tard, l'Université signait avec l'UNESCO le protocole établissant la première Chaire UNESCO en Amérique du Nord en matière de patrimoine et, la même année, elle mettait sur pied l'Institut sur le patrimoine culturel.

Forte de son histoire, forte de sa situation dans la ville de Québec, forte de ses réseaux internationaux, forte aussi - et surtout - de la compétence de ses chercheurs, l'Université Laval réunit les conditions idéales au développement, à la préservation et à la mise en valeur du patrimoine culturel matériel, naturel ou immatériel tant à l'échelle nationale que mondiale. Et c'est dans cette voie que nous entendons poursuivre nos actions.

Par ailleurs, ce séminaire international réaffirme les liens étroits que Québec et, plus particulièrement, l'Université Laval entretiennent avec l'UNESCO. Depuis plus de douze ans en effet, et particulièrement depuis l'établissement de la Chaire UNESCO sur le patrimoine, qui a activement oeuvré à positionner l'Université Laval dans le champ du patrimoine, la collaboration entre notre établissement et l'UNESCO revêt plusieurs formes. L'Université soutient, par exemple, par sa compétence scientifique, les efforts d'organismes transnationaux de conservation et de mise en valeur du patrimoine liés à l'UNESCO, notamment le Conseil international des musées, le Conseil international des archives, le Conseil international des monuments et sites et l'Organisation des villes du patrimoine mondial.

L'Université Laval est également membre du réseau interuniversitaire Forum UNESCO - Université et patrimoine, dont l'objectif est de créer un tissu mondial de spécialistes, d'organismes et d'universités en relation avec le patrimoine. Le réseau réunit plus de 200 universités de 65 pays, favorise la coopération universitaire pour la sauvegarde du patrimoine et offre un appui aux centres de recherches et d'enseignement supérieur qui en sont membres.

Ce premier atelier international sur le journalisme et le patrimoine mondial est appelé, je l'espère, à devenir une activité de formation annuelle permanente. Mais je tiens aussi à souligner que cette première expérience, car il s'agit bien d'une première et d'une expérience, s'inscrit dans un projet beaucoup plus large. Il s'agirait d'une part, d'élargir l'activité et de l'offrir à l'ensemble de la communauté journalistique internationale, afin de créer ce réseau universel tant attendu de journalistes spécialisés en patrimoine mondial ; un réseau qui rejoindrait toutes les nations, sur tous les continents.

Basé à Québec, et donc arrimé d'office à une plateforme internationale consacrée au patrimoine mondial, ce réseau assurerait, de plus, le pontage essentiel entre l'Amérique et les autres continents. Il participerait ainsi directement au plan global de restauration, de conservation, de défense et de mise valeur du patrimoine prônée par l'UNESCO.

D'autre part, cette expérience s'inscrit également dans un processus d'évaluation du développement de notre offre de formation, en vue, notamment, de créer de nouveaux programmes de formation en journalisme du patrimoine mondial.

Je compte donc sur vous pour faire part, à M. Moumouni et aux responsables de l'Université Laval, non seulement de vos commentaires et de vos recommandations sur la formation que vous aurez suivie chez nous mais aussi sur les moyens à mettre en œuvre pour assurer des assises solides au réseau que nous voulons mettre en place.

En terminant, je dirai donc que l'Université Laval est honorée et fière d'accueillir cette rencontre. Je voudrais toutefois rendre hommage au travail remarquable du comité organisateur de cet atelier, notamment à M. Charles Moumouni, professeur au département d'information et de communication et coordonnateur de l'atelier, et à M. Cyril Simard, premier titulaire de la Chaire UNESCO en patrimoine culturel, et inspirateur de ce premier du séminaire. Je voudrais aussi souligner la contribution sans relâche de Mme Marielle Richon, responsable du Point focal des universités au Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO à Paris. Tous ont consacré, avec enthousiasme, de longues heures et de nombreux efforts pour que cette rencontre soit un succès. Merci également à tous les ministères et organismes partenaires qui ont appuyé financièrement la réalisation de ce projet.

Je vous souhaite à toutes et à tous un atelier fructueux et enrichissant, et aussi, un agréable séjour dans la région de Québec et sur notre campus.

Je vous remercie.

 
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