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Allocution de M. Michel Pigeon, à la réception offerte par l'Université Laval aux participants au Congrès annuel de la Société canadienne des études classiques, le dimanche, 16 mai, à compter de 18h45, au Château Frontenac, à Québec

Monsieur le président du Conseil de l'Association des études classiques,
Messieurs les doyens,
Distingués collèges et invités,
Distinguished colleagues and guests,
Chers amis,

Je suis à la fois très honoré et très heureux de vous souhaiter la plus chaleureuse des bienvenues à Québec et à l'Université Laval.

Je suis d'abord honoré car le congrès de votre Société canadienne des études anciennes, qui revient tous les cinq ans à l'Université Laval, me permet de souligner à quel point notre université est fière de la place importante qu'elle accorde aux études anciennes au sein de ses programmes d'enseignement et de ses activités de recherche.

En préparant cette allocution, j'ai relu l'admirable Déclaration de Glion. Je vous en cite un extrait : " Or, si l'équilibre entre promesses et menaces (dans le nouveau siècle où nous sommes engagés) s'avère incertain, ce qui, en revanche, est absolument certain, c'est que la clé essentielle - quoique non exclusive - du bien-être de chacun dans ce monde nouveau et fascinant, c'est le savoir. Néanmoins, il serait erroné de croire que le savoir s'acquiert sans difficulté; il ne s'agit pas d'une ressource présente à l'état naturel. Bien au contraire, il s'agit d'une découverte personnelle, d'une création individuelle. Le savoir s'offre uniquement à l'esprit préparé à le recevoir; il ne vient à la vie qu'au bout d'une longue réflexion et d'une longue quête personnelles, d'une découverte individuelle, d'une recherche complexe et d'une exploration exigeante. Seul l'individu instruit et cultivé est à même de le recevoir, de le comprendre et de le mettre en pratique. " Fin de la citation.

Il m'apparaît que le champ couvert par les études anciennes est bien décrit par cette citation, car ce savoir, malgré son appellation, demeure toujours essentiel et nécessaire.

L'histoire des études anciennes à l'Université Laval remonte à 1920, avec la fondation d'une École normale supérieure destinée à la formation des professeurs d'enseignement secondaire, suivie en 1937 par la création de la Faculté des lettres. En 1961 était créé un Département des études anciennes, qui devait exister jusqu'en 1972. Il est apparu que le cloisonnement et le manque de communication entre les différentes unités administratives d'une institution comme l'Université Laval hypothéquaient le développement et le fonctionnement harmonieux des programmes en études anciennes.

C'est un tel diagnostic qui a largement inspiré la création de l'Institut d'études anciennes par le Conseil universitaire en juin 1999. Celui-ci fournit désormais aux professeurs, aux chercheurs et aux étudiants un lieu intégrateur pour poursuivre et développer une longue et riche tradition d'enseignement et de recherche dans le vaste domaine des études anciennes. Cet Institut d'études anciennes est parrainé et soutenu conjointement par les Facultés des lettres, de philosophie et de théologie et de sciences religieuses. C'est un institut dont l'Université Laval est particulièrement fière, et qui contribue de façon exceptionnelle à la réputation, à la notoriété et, j'ose le dire, à l'excellence de la formation et de la recherche chez nous.

Je vous disais, au début, être honoré et heureux. Je suis heureux, car ce congrès vous fournit également la chance de passer quelques jours fructueux à Québec, ville du patrimoine mondial, une ville belle et embellie. Les organisateurs de votre congrès ont choisi avec bonheur de tenir celui-ci dans le Vieux-Québec, à l'École d'architecture, elle-même un édifice étroitement lié à l'histoire de notre vieille Capitale. Vous m'en voyez ravi.

Car cette implantation, en 1989, de notre École d'architecture juste en face de l'Hôtel-de-ville de Québec incarne, en quelque sorte, la collaboration très étroite qui s'est développé entre la ville et l'Université Laval.

En terminant, permettez-moi de vous dire que j'ai jeté un coup d'œil attentif au programme de vos assises. Les 10 sessions de travail auxquelles vous êtes invités à participer présentent, aux yeux d'un profane intéressé et curieux comme moi, des sujets d'étude et de réflexion absolument fascinants. Mais au-delà de cette curiosité, les sujets des sessions ont le mérite, à la seule lecture des thèmes, de nous rappeler l'importance de comprendre et de rappeler les sources de notre civilisation et de notre culture.

A few days ago, European media were speculating openly about the idea of using Latin as the lingua franca of the new Europe of 25 countries, in view of the communication problems among this new and expanded political union. After all, they were writing, Israel brought back Hebrew as a national and modern language in this country.

En ce sens, les études anciennes demeurent à jamais contemporaines, nous ne devons jamais l'oublier. Je vous souhaite à tous et à toutes un excellent congrès, et je vous invite à profiter de votre séjour à Québec.

 
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