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Allocution prononcée par M. Michel Pigeon, recteur de l'Université Laval, à l'inauguration du Mois des sciences humaines et des sciences sociales des Grandes Fêtes de l'Université Laval, le mercredi 2 avril 2003, à 8 h 30, au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins

Monsieur le Supérieur général du Séminaire de Québec,
Madame la Vice-rectrice aux ressources humaines,
Madame la Directrice de la Congrégation des sœurs de la Charité, Messieurs les Doyens,
Monsieur le Président des Grandes Fêtes de l'Université Laval,
Monsieur le Conférencier invité et ancien doyen de la Faculté des sciences sociales,
Chers collègues,
Chères étudiantes, chers étudiants,

Je suis heureux de me trouver parmi vous ce matin pour inaugurer le mois des sciences humaines et des sciences sociales. Parmi les mois thématiques des Grandes Fêtes de l'Université Laval, c'est le dernier mais non le moindre, puisqu'il regroupe trois facultés.

Et si ces trois facultés se retrouvent ensemble pour célébrer les 150 ans de notre université, c'est loin d'être un hasard. Des liens étroits les ont unies et les unissent encore aujourd'hui.

Prenons un seul exemple, la création de la Faculté des sciences sociales, en 1932. C'est l'œuvre d'un religieux, un dominicain, le père Georges-Henri Lévesque, "l'un de ces esprits remuants et audacieux qui semblent nés pour changer le monde", comme le dit Eugène Bussière dans le collectif Cinquante ans de sciences sociales à l'Université Laval. C'est lui qui eut l'idée d'un enseignement des sciences sociales qui soit de niveau universitaire. Le projet qu'il avait préparé avec quelques collègues fut transmis à l'autorité suprême de l'Université, le cardinal-archevêque Rodrique Villeneuve, par qui? Par le doyen de la Faculté de théologie, le chanoine Arthur Robert. Une fois le projet entériné, en 1932, on rattache la nouvelle École des sciences sociales à quelle faculté? À la Faculté de philosophie.

Plus tard, en 1943, la Faculté des sciences sociales allait voler de ses propres ailes, mais on voit que, déjà à cette époque, les trois facultés se situent dans une continuité spirituelle et intellectuelle.

Aujourd'hui, elles sont encore en relations étroites, tant pour l'enseignement que pour la recherche. Qu'on pense, par exemple, à l'Institut d'études anciennes, à l'Institut sur le patrimoine culturel, à l'Institut sur le vieillissement et la participation sociale des aînés.

Un coup d'œil au programme des activités de ce mois permet d'entrevoir que ce sera un mois de ressourcement et d'échanges, tant pour les étudiants que pour les professeurs. Je voudrais féliciter le comité de planification des activités, qui a invité des conférenciers prestigieux, comme M. Montminy ce matin. Je profite aussi de l'occasion pour remercier les doyens des trois facultés pour le travail remarquable qu'ils accomplissent et leurs qualités de rassembleurs.

Tout comme les autres mois, ce mois des sciences humaines et des sciences sociales sera l'occasion de mieux faire connaître l'apport des trois facultés à la société québécoise. Toutes les trois sont en effet depuis longtemps des acteurs importants dans notre milieu.

Avec les bouleversements qui agitent notre monde, leur rôle sera accru, et M. Montminy nous en parlera plus en détail. Je sais que je m'adresse à un auditoire déjà convaincu, mais voici des échos d'autres milieux. Ainsi, un groupe de travail sur l'avenir des humanités mis sur pied en 2001 par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada dit ceci, et je cite : "L'enseignement des humanités contribue au développement de l'imagination, de l'esprit critique et du jugement éthique éclairé, ainsi qu'à l'exploration et à la préservation de notre mémoire socioculturelle collective." Et, plus loin : "les chercheurs en humanités offrent un service essentiel, celui de l'interprétation et de l'analyse du monde façonné par l'être humain. […] l'interdisciplinarité fait partie intégrante de la recherche en humanités dans les nouvelles configurations pluralistes du savoir […]" Fin de la citation.

Permettez-moi aussi de vous citer un extrait de la conférence Killam prononcée en octobre 2002 par Mme Martha Piper, présidente de la University of British Columbia, et je cite : "La poésie, la philosophie, l'histoire et toutes les autres sciences humaines nous rendent capables de réfléchir sur nos mœurs, nos valeurs, notre héritage, et elles influencent les moyens par lesquels nous traduisons ces réflexions dans des actions qui sont au cœur de toute société civile."

Voilà je crois, résumé trop succinctement, l'apport essentiel des sciences humaines et sociales, ce "regard neuf" qui est "la forme la plus haute du service à la société", pour emprunter les mots du regretté Jean Hamelin.

Je suis convaincu que ce mois des sciences humaines et des sciences sociales sera une source de fierté pour les trois facultés et pour toute l'Université.

Je vous remercie.

 
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