entete Université Laval

Allocution prononcée par M. Michel Pigeon, recteur de l'Université Laval, à la remise d'un doctorat honorifique au cardinal Walter Kasper, le jeudi 3 avril 2003, à 17 h 30, à la salle Henri-Gagnon
du pavillon Louis-Jacques-Casault

Monsieur le Cardinal,
Monseigneur le Nonce apostolique,
Monseigneur l'Archevêque de Québec,
Monseigneur l'Évêque anglican de Québec,
Monsieur le Supérieur général du Séminaire de Québec,
Distingués invités,

Mes premiers mots seront pour dire ma joie de me trouver parmi vous aujourd'hui à la remise d'un doctorat d'honneur au cardinal Walter Kasper, théologien et président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens.

Je crois sincèrement que notre université s'enrichit en comptant parmi ses docteurs d'honneur cet éminent théologien et ce chef de file en matière d'œcuménisme. Mgr Kasper rejoindra ainsi sept autres cardinaux à qui l'Université Laval a attribué sa plus haute reconnaissance.

M. Gilles Routhier, professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval, retracera l'itinéraire du cardinal Kasper et en fera l'éloge dans quelques instants, mais permettez-moi de dire ma fierté d'accueillir, parmi la grande famille des diplômés de l'Université Laval, cet enseignant, ce chercheur, qui a joué un rôle de premier plan dans le monde universitaire et consacré toute sa vie au rapprochement des cultures et des religions. Il faut se réjouir également du fait que la présence du cardinal Kasper à Québec donne lieu à trois rencontres importantes qui réuniront des spécialistes de tout le Canada et de plusieurs pays étrangers. L'enseignement et la recherche en théologie dans un monde pluraliste, le dialogue œcuménique et l'œuvre du cardinal Kasper seront au cœur des discussions. Le rassemblement des personnes engagées dans le domaine œcuménique au Canada ajoutera sans aucun doute un jalon sur le chemin de l'unité des Églises de notre pays. Je suis convaincu que les échanges seront des plus fructueux et qu'ils bénéficieront de la longue expérience et de la profonde sensibilité pastorale de ce grand théologien.

Comme vous le savez, cette cérémonie s'inscrit dans les célébrations des Grandes Fêtes qui commémorent en 2002 et 2003 deux étapes marquantes de l'existence de l'Université Laval: le 150e anniversaire de l'octroi de sa charte par la reine Victoria en 1852 et le 340e anniversaire de la fondation de l'institution qui lui a donné naissance, le Séminaire de Québec, en 1663.

Pendant un peu plus d'une année donc, toute une série d'activités ont été organisées pour souligner le riche héritage de notre université, faire connaître les différents volets de sa mission et mettre en valeur l'apport des facultés à la société québécoise. La Faculté de théologie et de sciences religieuses occupe une place historique éminente dans notre université, car elle est l'une des quatre facultés fondatrices. Son dynamisme est reconnu dans tout le Canada et sa réputation d'excellence a depuis longtemps dépassé nos frontières. C'est un lieu essentiel de formation, de recherche et de réflexion sur les grands problèmes contemporains où ne cessent de surgir les questions religieuses. C'est aussi une faculté qui a une voix dans la communauté.

Les professeurs et chercheurs de notre Faculté de théologie et de sciences religieuses ainsi que l'ensemble de la communauté religieuse québécoise se joignent à moi pour exprimer leur enthousiasme à l'idée d'honorer aujourd'hui un humaniste et un intellectuel au rayonnement international.

Décerner un doctorat honorifique, c'est bien sûr souligner le caractère remarquable du parcours et de l'influence d'une personne. Mais c'est aussi fournir à nos diplômés des modèles qui pourront les inspirer au cours de leur vie professionnelle et personnelle. Je n'hésiterai pas à inciter les étudiants de l'Université Laval à suivre l'exemple du cardinal Kasper, lui qui a su admirablement concilier enseignement et recherche, lui qui cherche à favoriser le dialogue entre les diverses confessions chrétiennes, lui qui voit le mouvement œcuménique comme l'un des "signes lumineux du siècle écoulé", pour emprunter ses propres paroles. Au milieu des perturbations qui secouent notre monde, les sociétés ont un besoin impérieux d'artisans de la paix comme le cardinal Kasper.

Cher Cardinal Kasper, je souhaite que cette marque de reconnaissance soit pour vous un encouragement à poursuivre vos recherches et vos interventions toutes orientées vers une meilleure compréhension des peuples de la terre.

Je vous remercie.

 
visitez
ulaval.ca
© 2009 Université Laval, tous droits réservés