entete Université Laval

Allocution de M. Michel Pigeon, recteur de l'Université Laval,
à la clôture du Colloque CAPTIC, le jeudi 13 mars 2003,
à la salle 1334 du pavillon La Laurentienne

Monsieur le Président du colloque,
Mesdames et Messieurs les Conférencières et Conférenciers,
Mesdames et Messieurs les Participantes et Participants,
Chers collègues,

Je tiens tout d'abord à remercier le comité organisateur de la 12e édition du colloque annuel CAPTIC (Colloque sur les applications pédagogiques des technologies de l'information et des communications) pour cette rencontre qui a largement comblé les attentes, d'après les commentaires que j'ai entendus. Merci également aux conférencières et conférenciers, ainsi qu'aux participantes et participants qui sont venus en grand nombre.

J'espère que toutes et tous vous avez appris, compris et intégré les notions que les conférenciers vous ont livrées tout au long de ces deux journées. J'ai pris connaissance du programme, et je vous avoue que, puisqu'on parle de nouvelles technologies, j'aurais aimé me cloner pour participer à vos discussions tout en poursuivant mon travail de recteur. Je trouve que nous avons tout à gagner sur le plan pédagogique à raffiner nos méthodes, à les évaluer, à échanger sur les difficultés qu'on rencontre lorsqu'on veut utiliser les nouvelles technologies dans l'enseignement.

Le colloque CAPTIC est unique au Québec et peut-être même dans le monde francophone, et l'Université Laval en est très fière. Il s'agit en fait d'une vitrine des plus intéressantes pour les diverses réalisations pédagogiques de toutes les unités du campus et des autres universités.

L'Université Laval accorde une grande importance à l'intégration des TIC en enseignement. Depuis de nombreuses années, elle subventionne des projets facultaires en ce sens, et c'est le Programme d'appui au développement pédagogique qui sert de cadre pour accorder ces subventions. Comme Mme Piché l'a expliqué dans son mot d'ouverture, ce programme comprend deux volets : le volet APTIC (Applications pédagogiques des technologies de l'information et des communications) et le projet DIP (Développement et innovation pédagogiques). Depuis 1994, une somme de 3 942 000 $ a ainsi été consacrée à plus de 120 projets correspondant au volet APTIC, soit 481 cours par WebCT, 140 cours dans LearningSpace et un grand nombre de logiciels éducatifs dans plusieurs domaines.

C'est le Réseau de valorisation de l'enseignement, qui relève de la Direction générale des programmes de premier cycle, qui chapeaute les activités liées à ce programme. Il a pour mandat notamment de prévoir des activités de réseautage entre toutes les unités d'enseignement et aussi de contribuer à l'élaboration d'instruments utiles à l'amélioration de la qualité de l'enseignement et d'accroître l'engagement des apprenants dans leur propre formation. Le Réseau, avec son équipe APTIC, vient en aide aux enseignants des unités qui n'ont pas, dans leur faculté, les ressources nécessaires à la réalisation d'activités pédagogiques technologiques.

À juste titre, nous sommes éblouis par les progrès accomplis au cours des dernières années. Je ne suis pas prophète, mais j'ai l'impression que nous en sommes encore aux balbutiements et que nous n'avons pas fini d'être éblouis.

Mais beaucoup reste à faire, et j'entrevois trois défis principaux. D'abord, vous tous et toutes qui travaillez à appliquer les TIC en pédagogie, que vous soyez à l'Université Laval ou dans d'autres universités, je suis convaincu que vous vous heurtez souvent à un certain conservatisme de la part des enseignants. Cette attitude mettra quelque temps à s'estomper, et elle le fera dans la mesure où on pourra régler les deux autres défis : le besoin de formation et le besoin de soutien.

Les professeurs ne sont pas nécessairement des concepteurs d'outils informatiques. Créer des environnements propices à un véritable apprentissage demande de la réflexion, oui, mais aussi des connaissances pour exploiter efficacement les ressources de l'informatique.

De plus, élaborer des cours multimédias axés sur l'interactivité, la manipulation de l'information, l'accompagnement de l'apprenant, l'utilisation de différents modes d'expression demande énormément de temps et d'énergie. La démarche didactique de l'enseignant devient plus complexe, et il faut accorder à ce dernier un soutien tant pour la conception que pour l'évaluation des activités pédagogiques basées sur les TIC.

Je ne veux pas allonger ce discours indûment, mais je voudrais formuler un principe qui doit guider nos interventions en matière d'intégration des technologies en pédagogie : il faut garder à l'esprit que les TIC doivent demeurer un moyen et non une fin. Nos travaux d'innovation, nos recherches en cette matière doivent s'insérer dans une stratégie pédagogique bien structurée et avoir pour but ultime une meilleure compréhension du processus d'apprentissage afin de l'améliorer. Pour garder le cap sur la finalité, il est donc important de bien cibler les applications technologiques qui sont susceptibles d'améliorer la qualité de l'enseignement et de l'apprentissage et ce, d'autant plus que les ressources sont encore insuffisantes pour réaliser tous les projets que nous pourrions envisager et relever les trois défis que je viens de mentionner.

Chapeau donc au Réseau de valorisation de l'enseignement et à son équipe APTIC pour ce colloque dont on peut déjà entrevoir les retombées positives sur les progrès de la pédagogie universitaire.

Je vous dis à l'an prochain et vous souhaite plein succès dans toutes vos entreprises d'amélioration pédagogique.

 
visitez
ulaval.ca
© 2009 Université Laval, tous droits réservés