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Discours du recteur de l'Université Laval, Monsieur Michel Pigeon, au Gala des Grandes Fêtes organisé par l'Association des diplômés de l'Université Laval à la salle de bal du Château Frontenac, le samedi, 7 décembre 2002

Madame la Vice première ministre et ministre des finances, de l'économie et de la recherche du Gouvernement du Québec,
Monsieur le ministre délégué responsable de la région de la Capitale nationale,
Mesdames et Messieurs les députés de la Chambre des Communes et de l'Assemblée nationale,
Messieurs les Maires de Québec et de Lévis,
Monsieur l'évêque auxiliaire de Québec,
Monsieur le Supérieur général du Séminaire de Québec,
Monsieur le Président du Conseil d'administration de l'Université Laval,
Monsieur le Président de l'Association des diplômés de l'Université Laval,
Monsieur le Duc de Lévis-Mirepoix,
Chers collègues anciens recteurs, vice-recteurs, vice-rectrice, doyens et doyennes, directeurs et directrices de l'Université Laval,
Chers diplômés et distingués invités,

Demain, le 8 décembre 2002, 150 ans se seront écoulés depuis que le Séminaire de Québec a reçu la Charte royale lui donnant le droit de décerner des grades, Charte à la suite de laquelle le Séminaire a créé l'Université Laval.

Demain, le 8 décembre 2002, l'Université Laval, qui est la source de tout l'enseignement supérieur en langue française en Amérique et aussi la première université canadienne par les origines du Séminaire en 1663, atteindra cet âge vénérable qui, pour toute institution, mérite qu'on s'arrête, qu'on célèbre, qu'on fasse le point et qu'on se tourne vers l'avenir.

Enfin, toujours dans quelques heures, le 8 décembre 2002, l'Université Laval entreprend cette autre étape de son parcours qui la mènera, au cœur du nouveau siècle, vers de nouveaux sommets.

Je veux vous remercier tous et toutes d'être ici ce soir pour vivre ce moment historique et privilégié avec nous. Je veux aussi remercier tout particulièrement le Gouvernement du Québec et le Gouvernement du Canada dont l'appui solide a permis la réalisation d'une riche programmation pour souligner comme il se doit nos Grandes Fêtes.

Je désire aussi exprimer ma plus vive reconnaissance à l'Association des diplômés de l'Université Laval pour la mise sur pied de l'activité de ce soir.

En 1854, une quinzaine d'étudiants entraient dans la toute nouvelle université de Québec. Près de 100 ans plus tard, en 1952, notre université ne comptait encore que 1 750 étudiants. C'est dire la difficulté du progrès. Mais depuis, quel étonnant chemin avons-nous parcouru !

Cet automne, à l'Université Laval, nous comptons plus de 36 000 étudiants et étudiantes inscrits aux trois cycles dans presque toutes les disciplines. Quant à la recherche, l'ensemble des fonds qui y sont consacrés à l'Université Laval atteint maintenant les 200 millions de dollars annuellement.

Solidement ancrée dans son milieu municipal et régional où elle constitue un ferment incontournable, pionnière de l'internationalisation de la formation de ses étudiants et étudiantes, fière d'avoir un des meilleurs taux de diplomation des universités québécoises et un corps professoral parmi les plus qualifiés où nous venons d'accueillir - seulement en 2002 - 87 nouveaux professeurs dont 40% sont des femmes, votre Université Laval se porte bien, malgré un contexte pas toujours favorable.

Grâce à l'action de nos diplômés ici au pays et partout dans le monde, grâce aussi à l'accueil et à la formation de milliers d'étudiants étrangers année après année, notre université rayonne comme jamais dans son histoire dans ce monde où les frontières s'estompent et où la communication instantanée, ou presque, est devenue la norme. Permettez-moi de citer ici le préambule de la célèbre Déclaration de Glion, qui traite de l'enseignement supérieur du XXIe siècle :

" Face au nouveau millénaire dans lequel nous entrons et dont nos enfants seront les héritiers, nous sommes en butte à un mélange déroutant de promesses et de menaces. D'un côté, la promesse se fait jour de progrès révolutionnaires dans les domaines de la biomédecine, des communications, des technologies de l'information, des sources d'énergie de substitution, des nouveaux matériaux, de l'automatisation ou encore de la mondialisation; de l'autre, c'est avec grande préoccupation que nous observons les menaces liées à la balkanisation, au tribalisme, au terrorisme, au sectarisme, aux inégalités nord-sud, à la faim, à l'équilibre complexe à trouver entre population, ressources et environnement, au défi lancé par le développement durable".

L'avenir de l'Université Laval consistera à agir et à éduquer dans ce monde complexe et souvent déroutant où nous vivons aujourd'hui. Mais laissez-moi vous dire ma profonde conviction que l'Université Laval, dans ce contexte nouveau comme par le passé, demeurera un extraordinaire outil de progrès de la connaissance à tous égards pour notre société tout entière.

Cette mission, elle ne pourra la réaliser seule. Il est donc temps à la fois pour la société et pour l'université de renforcer le contrat social par lequel elles sont liées, et sur lequel l'avenir des peuples, dont le nôtre, reposera en très grande partie. Voilà donc le message que je souhaite vous laisser ce soir.

Longue vie à l'université Laval !

Je vous souhaite une très bonne fête, et une excellente fin de soirée !

 
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