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ALLOCUTION PRONONCÉE PAR MONSIEUR FRANÇOIS TAVENAS, RECTEUR DE L'UNIVERSITÉ LAVAL, À LA REMISE D'UN DOCTORAT HONORIFIQUE À ROBERT P. LANGLANDS, LE DIMANCHE 16 JUIN 2002, À 19 H 30, AU MUSÉE DU QUÉBEC

Monsieur le Récipiendaire d'un doctorat d'honneur,
Monsieur le Doyen de la Faculté des sciences et de génie,
Monsieur le Président des Grandes Fêtes de l'Université Laval,
Chers collègues,
Distingués invités,

Traditionnellement, l'Université Laval décerne des doctorats honorifiques au moment de la collation des grades. Or, cette année, elle déroge à ses habitudes, et elle le fait avec grand plaisir. L'Université Laval célèbre en effet en 2002 et 2003 deux étapes marquantes de son existence : le 150e anniversaire de l'octroi de sa charte par la reine Victoria en 1852 et le 340e anniversaire de la fondation de l'institution qui lui a donné naissance, le Séminaire de Québec, en 1663.

Pendant un peu plus d'une année donc, toute une série d'activités ont été organisées pour souligner le riche héritage de notre université, faire connaître les différents volets de sa mission et ses projets de développement.

La remise de doctorats honorifiques à des personnes au parcours exemplaire s'inscrit dans la programmation des Grandes Fêtes de 2002-2003. Nous sommes justement réunis aujourd'hui pour remettre un doctorat honoris causa ès sciences à Robert Langlands, mathématicien et professeur à l'Institute for Advanced Study de l'Université Princeton. M. Henri Darmon, professeur du Département de mathématiques de l'Université McGill, présentera M. Langlands dans quelques instants, mais permettez-moi de dire ma fierté d'accueillir cette personnalité d'envergure internationale, ce grand mathématicien - en fait l'un des plus grands du monde - parmi la grande famille des diplômés de l'Université Laval.

Nous avons voulu faire coïncider cette cérémonie avec la réunion d'été de la Société mathématique du Canada à laquelle assistent plus de 300 mathématiciens de tous les coins du monde.

Notre Faculté des sciences et de génie a déjà accueilli M. Langlands à plusieurs reprises, entre autres à l'occasion d'une précédente réunion d'été de la Société mathématique du Canada. Il avait alors rencontré étudiants et les professeurs et participé à des sessions de travail comme il le fera de nouveau cette fois-ci. À l'Université Laval, les mathématiques occupent une place de choix tant en enseignement et en formation des enseignants qu'en recherche pure et appliquée. Je m'en voudrais ici de passer sous silence la haute réputation de nos programmes de formation dans cette discipline et la qualité des recherches menées au Centre interuniversitaire en calcul mathématique algébrique, le CICMA, un groupe de recherche reconnu mondialement.

Je crois sincèrement que notre université s'enrichit en comptant parmi ses docteurs d'honneur un mathématicien qui aime le côté romantique des mathématiques, comme il l'a dit lui-même dans une entrevue. Il aime les mathématiques qui font rêver. D'ailleurs, c'est bien connu, les chercheurs de cette discipline ont très vite le mot "beauté" à la bouche, et pour cause. Les mathématiques, c'est le calcul, mais c'est aussi l'architecture. Les mathématiques, c'est le concret, mais c'est aussi l'abstrait. Les mathématiques, c'est le quantitatif, mais c'est aussi la musique.

Décerner un doctorat honorifique, c'est bien sûr souligner le caractère admirable de la carrière d'une personne. Mais c'est aussi fournir à nos diplômés des modèles qui pourront les inspirer au cours de leur vie professionnelle. Je n'hésiterai pas à inciter les étudiantes et étudiants de l'Université Laval à suivre les pas de Robert Langlands, lui qui ose aborder les grands problèmes dont la solution exige des théories inédites et insoupçonnées.

Cher Robert Langlands, je souhaite que cette marque de reconnaissance soit pour vous un encouragement à poursuivre votre travail de chercheur infatigable et émerveillé devant la grandeur des mathématiques.

 
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