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ALLOCUTION PRONONCÉE PAR MONSIEUR FRANÇOIS TAVENAS, RECTEUR DE L'UNIVERSITÉ LAVAL, À L'OUVERTURE DU XIIIe COLLOQUE DU GROUPEMENT INTERNATIONAL DES SECRÉTAIRES GÉNÉRAUX DES UNIVERSITÉS FRANCOPHONES (GISGUF), LE LUNDI 18 JUIN 2001, À 9 H 30, À L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC

Monsieur le Président du Groupement international des secrétaires généraux des universités francophones,
Monsieur le Président de l'Association des secrétaires généraux d'établissements universitaires,
Madame la Rectrice de l'Agence universitaire de la Francophonie,
Messieurs les Sous-Ministres,
Monsieur le Président de l'Université du Québec,
Mesdames, Messieurs,

C'est avec plaisir et un grand intérêt que j'ai accepté votre invitation à prendre la parole à l'ouverture de ce XIIIe colloque du GISGUF. Mes premiers mots seront pour souhaiter la bienvenue à tous les participants, certains venus de très loin.

L'Université Laval est ravie de s'associer à l'Université du Québec pour accueillir cette grande rencontre organisée pour la première fois à Québec, pour traiter de l'importante question de la gestion du changement.

Vous me permettrez, en premier lieu, de dire quelques mots sur l'Université Laval. Les origines de l'Université Laval remontent au XVIIe siècle, en 1663 plus précisément, à l'époque où le premier évêque de la Nouvelle-France, Mgr François de Montmorency Laval, fonde le Séminaire de Québec. Cela fait de l'Université Laval le tout premier établissement d'enseignement supérieur au Canada, le second en Amérique du Nord, après Harvard, et, bien sûr, le premier établissement d'enseignement supérieur de langue française. Je ferai maintenant un saut de plus de 200 ans dans l'histoire : c'est en 1852 que les Messieurs du Séminaire, comme on les appelait, obtiennent de la reine Victoria une charte royale établissant officiellement l'Université. Nous célébrerons d'ailleurs l'an prochain le 150e anniversaire de l'obtention de cette charte et toute une série d'activités sont prévues en ce sens.

En 2001, à l'aube du troisième millénaire, l'Université Laval est toujours un centre d'études supérieures qui a mis au cœur de ses préoccupations savantes la culture française en Amérique du Nord. C'est un établissement qui accueille plus de 35 000 étudiants et se range parmi les dix grandes universités de recherche au Canada. Elle compte 16 facultés et couvre à peu près tous les champs du savoir pour répondre aux besoins d'une population étudiante variée et d'un vaste territoire. Elle assure l'enseignement aux trois cycles d'études : baccalauréat, maîtrise et doctorat, et nous venons de décerner, au cours des deux dernières fins de semaine, plus de 6 200 baccalauréats, 1 600 maîtrises et 227 doctorats.

L'Université Laval est très active en recherche avec ses 150 M$ de subventions et contrats, en particulier dans les domaines de la médecine, des sciences pures et appliquées, des sciences humaines et des lettres. Par ces recherches, notre université est un moteur du développement économique de la région et du Québec tout entier.

Fondamentalement, l'Université Laval est fille de l'université médiévale : c'est un lieu voué à la production des connaissances et à la formation d'une relève savante. Mais sa mission se situe désormais dans le contexte d'une évolution rapide de la société. Le progrès spectaculaire de l'informatique et des télécommunications et la mondialisation des échanges ont donné lieu à une nouvelle économie dans laquelle le savoir est un facteur prépondérant. C'est pour répondre aux nouveaux besoins de la société que notre université a reconfiguré tous ces programmes pour offrir une formation plus polyvalente, plus flexible, une formation qui rende à tous nos diplômés capables de travailler efficacement dans un monde dont la complexité ne cesse de grandir. La formation doit permettre à l'étudiant d'acquérir les compétences dans sa discipline, bien sûr, mais aussi des compétences liées au développement général de la personne.

Les programmes d'études de l'Université Laval font désormais une large place à cette formation fondamentale qui permet aussi une ouverture sur le monde. De nombreux programmes comportent en effet un "profil international" grâce auquel les étudiants peuvent apprendre des langues étrangères et effectuer un séjour d'études dans un autre pays. En répondant ainsi à une demande sociale réelle, celle des organismes et entreprises qui ont besoin de personnel capable de travailler à l'étranger, notre université se situe à l'avant-garde des universités québécoises et canadiennes pour l'internationalisation de ses programmes. Pour concrétiser cette orientation, l'Université a noué des alliances avec des universités étrangères choisies pour la qualité de leurs programmes et leur intérêt à organiser des échanges d'étudiants et, bientôt, tous nos programmes offriront un tel profil international.

L'internationalisation des programmes, tout comme l'avènement des nouvelles technologies de l'information et de la communication, ont modifié sensiblement le travail du secrétaire général d'université. Pensons simplement aux doubles diplômes que pourront recevoir certains étudiants qui poursuivent leurs études dans deux universités. Pensons aussi à la conservation des documents, qui prend désormais tout un autre sens. Pensons enfin aux problèmes que soulève la propriété intellectuelle dans un environnement virtuel.

La propriété intellectuelle, sa mise en valeur et son exploitation dans le cadre des actions de transfert technologique est un autre champ qui pose de nouveaux défis à l'université moderne et aux secrétaires généraux. L'université doit en effet apprendre à maîtriser ce nouveau volet de sa mission qui la place au contact direct du milieu des affaires. Nous avons aujourd'hui l'obligation de protéger tout à la fois la liberté académique de nos chercheurs et de nos étudiants et les intérêts économiques de l'université, tout en cherchant à maximiser les bénéfices que l'institution et les chercheurs sont en droit de retirer de la commercialisation de certains résultats de recherche. Le défi est immense aux plans académique, économique et juridique tout comme au plan de l'éthique, dans un contexte mondial de plus en plus compétitif où la société attend de l'université qu'elle soit un acteur central du développement.

Au cours des prochains jours, vous êtes conviés à une réflexion sur les effets de ces défis et de ces changements sur votre travail quotidien. Les organisateurs du colloque ont préparé un programme riche, d'une grande actualité et ils ont invité des conférenciers de haut calibre. Toutes les conditions sont donc réunies pour que cette rencontre mène à des discussions et des réflexions fructueuses.

Si ce colloque est réussi, on peut l'attribuer bien sûr à la qualité des conférenciers et des communications, mais il ne faut pas oublier les heures et les semaines de travail qu'a nécessitées son organisation. Je ne saurais donc passer sous silence le travail du comité organisateur, en particulier celui du président du comité local, M. Michel Quimper, et du secrétaire général de l'Université Laval, M. André C. Côté.

Il me reste à vous souhaiter des échanges féconds au cours de ce congrès utile, nécessaire, essentiel pour notre temps, à vous souhaiter aussi un agréable séjour dans la belle ville de Québec, berceau de la civilisation française en Amérique, qui fêtera bientôt le 400e anniversaire de sa fondation.

Je vous remercie.

 
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