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"L'UNIVERSITÉ LAVAL ET LA RIVE-SUD: UN PARTENARIAT GAGNANT" - Allocution du recteur de l'Université Laval, monsieur François Tavenas, devant la Chambre de commerce de Lévis,
le mercredi 13 février 2002, à 18h00,
à l'Hôtel Rond-Point, Lévis, Québec

Monsieur le Maire de Lévis,
Monsieur le Président de la Chambre de commerce de Lévis,
Madame la Présidente de la Chambre de commerce et d'industrie du Québec métropolitain,
Mesdames et Messieurs de la Table d'honneur,
Mesdames et Messieurs,

Je suis très heureux de me retrouver parmi vous ici, ce soir, à Lévis, à l'invitation de votre dynamique Chambre de commerce, pour examiner avec vous la façon dont l'Université Laval peut contribuer au progrès social, culturel et économique de votre milieu de vie. Je remercie la Chambre de commerce de son invitation.

Vous me permettrez tout d'abord de profiter de l'occasion pour féliciter publiquement le maire de Lévis, Monsieur Garon, de sa réélection à la Mairie. Par ailleurs, je voudrais féliciter tous les intervenants concernés dans votre milieu pour la façon absolument remarquable dont le processus de fusion s'est déroulé ici. Vu de la Rive en face, votre comportement collectif dans ce dossier délicat a été absolument exemplaire, et je tiens à vous le dire publiquement.

Avec la mise en place des deux nouvelles villes de Lévis et de Québec et de la Communauté Métropolitaine de Québec, s'amorce une nouvelle phase du développement de la grande région de la Capitale Nationale. À en juger par les positions publiques prises par les deux maires Jean Garon et Jean-Paul L'Allier et par les conversations que j'ai eues avec eux à titre de président du Comité Québec Capitale, je dois dire que j'envisage l'avenir de notre région avec beaucoup d'optimisme. Je veux d'ailleurs remercier Jean Garon d'avoir accepté de renforcer de sa présence, la représentation de la nouvelle Ville de Lévis autour de la table du Comité Québec Capitale. Je suis convaincu que, ensemble, nous pourrons efficacement défendre les dossiers importants pour le développement de toutes les composantes de la grande région de la Capitale Nationale et établir des relations constructives avec les ministres responsables, Madame Linda Goupil et Monsieur Rosaire Bertrand, et avec les gouvernements du Québec et du Canada.

Lorsque la Chambre de commerce m'a invité à prendre la parole ici ce soir, on a pris grand soin de me demander de parler du développement économique, parce que vous constituez un groupement de gens d'affaires d'abord intéressés à cette question. Je le ferai dans un instant, mais je ne crois pas me tromper en pensant que, vous comme moi, nous ne pouvons envisager un sain développement économique sans le progrès social et culturel correspondants de nos milieux de vie, comme le soulignait tout à l'heure Michel Besner.

Comment l'Université Laval contribue-t-elle au développement économique, social et culturel de la Rive-Sud de Québec, au développement de Lévis et de son milieu environnant ? Je crois que l'Université Laval ne peut le faire qu'en étant fidèle à sa mission première d'enseignement et de recherche, et, parallèlement, en interprétant de façon renouvelée sa mission de service à la communauté.

L'enseignement

Un mot de l'enseignement, en premier lieu. L'Université Laval est souvent décrite comme une université " complète ", c'est-à-dire qu'elle offre des programmes d'enseignement dans à peu près toutes les disciplines du savoir. L'Université Laval est le principal lieu de formation pour les étudiants et les étudiantes de notre région. L'automne dernier, elle a attiré 74% des finissants des Cégeps publics de Québec et de Lévis qui se sont inscrits dans une université, justement en raison de sa capacité à offrir des programmes de formation dans à peu près tous les champs du savoir.

Pour améliorer la qualité de nos programmes et faciliter aux étudiants le passage du CEGEP à l'Université, j'ai personnellement fait beaucoup d'efforts pour améliorer nos relations avec les Cégeps de la région. Je dois avouer qu'il s'est développé une relation très fructueuse entre nous, tout particulièrement avec le CEGEP de Lévis-Lauzon grâce au leadership de sa directrice générale, Mme Nicole Lafleur. C'est ainsi que l'Université Laval s'établit aujourd'hui au Québec comme un modèle à suivre dans la coopération avec les CEGEPs. Dans le cadre de cette coopération, nous avons mis sur pied, avec le CEGEP de Lévis-Lauzon, des passerelles pour faciliter l'intégration à l'Université des détenteurs d'un DEC technique; nous avons créé des programmes de DEC-Bac intégrés en Administration, en Informatique et en Multimédia et un programme de certificat en biotechnologie offert au CEGEP en partenariat avec l'Université Laval.

La première contribution de l'Université Laval au progrès de la région, c'est l'arrivée sur le marché, année après année, de diplômés bien formés non seulement dans les services et les professions traditionnels, mais dans les secteurs dont vos entreprises de toutes sortes ont un besoin constant. Sans l'apport régulier de ce sang neuf, les entreprises de la région, ici comme sur l'autre rive, perdraient aussitôt leur capacité d'innover, même, leur capacité de fonctionner efficacement.

Il y a d'autres effets de l'action en enseignement de l'Université Laval. Lorsqu'en 1998, les autorités de l'Université Laval et celles de l'Hôtel-Dieu de Lévis ont signé le contrat d'affiliation pour l'enseignement et la recherche entre les deux établissements, l'Hôtel-Dieu de Lévis est devenu le Centre hospitalier affilié universitaire de la région Chaudière-Appalaches. Ce contrat n'est pas sans impact quotidien sur la Rive-Sud de Québec.

L'an dernier, par exemple, plus de 200 résidents, externes et stagiaires en médecine ont poursuivi leur formation pratique à l'Hôtel-Dieu de Lévis. Plusieurs étudiants de diverses autres disciplines de la santé ont aussi effectué des stages à l'Hôtel-Dieu. Au niveau universitaire, 355 étudiants ont donc bénéficié d'activités d'enseignement, soit une hausse de 20 % par rapport à l'année précédente. La venue de ces stagiaires, directement liée à l'affiliation de l'Hôtel-Dieu de Lévis à l'Université Laval, permet non seulement d'accroître les ressources humaines mises au service des patients de l'Hôtel-Dieu de Lévis, mais elle a aussi un effet économique non négligeable dans le milieu immédiat.

Dans le domaine de la formation continue, les besoins sont de plus en plus grands dans les organisations et pour les personnes qui doivent s'adapter à de nouvelles méthodes de travail, de nouvelles connaissances, de nouvelles concurrences. Là encore l'Université Laval joue un rôle important sur la Rive-Sud. En effet, un de nos grands partenaires en formation continue est la Fédération des caisses Desjardins du Québec à qui nous offrons divers programmes de formation sur mesure: le certificat en planification financière personnelle, le diplôme en assurance et produit financier, le certificat en gestion des organisations, le certificat en leadership du changement et un programme d'entraînement pour ses dirigeants élus. Le partenariat de Desjardins et de Laval s'est d'ailleurs vu décerner par le Conference Board du Canada l'un des prix nationaux au titre de la coopération université-entreprise.

Nous menons bien d'autres actions de formation continue sur la Rive-sud. En sciences de l'éducation, nous offrons notamment un microprogramme sur la réforme du curriculum et bientôt un microprogramme sur la réussite scolaire. Dans le réseau de la santé et des services sociaux, en partenariat avec les autorités régionales de Chaudière-Appalaches, nous offrons un certificat en intervention communautaire pour l'intégration sociale des déficients intellectuels. Sur le territoire de la Régie régionale de la Santé et des Services sociaux Chaudière-Appalaches, l'Université offre divers programmes de formation des cadres, dont un certificat en gestion des organisations, un diplôme et une maîtrise en gestion et développement des organisations; en partenariat avec la Régie régionale et l'Association des cadres supérieurs de la Santé Services Sociaux, nous offrons aussi une formation aux cadres supérieurs.

En formation non créditée, nous offrons entre autres des sessions intensives en commerce électronique en collaboration avec votre Chambre de commerce. Nous avons aussi offert deux sessions de formation en entreprises au cours de la dernière année à St-Nicolas, par l'intermédiaire de la Faculté de sciences et génie. Enfin, depuis le printemps 1998, l'Université du 3e âge (UTAQ), en partenariat avec la Maison des Aînés de Lévis et forte de l'appui de la plupart des organismes à but non lucratif de Lévis, offre aux trimestres d'automne et d'hiver des cours et des cycles de conférences auxquels s'inscrivent environ 200 personnes par trimestre. Bref, l'Université Laval est un acteur central de la formation universitaire dans la région.

Un mot de la recherche

L'Université Laval n'est pas seulement une maison d'enseignement réputée; c'est aussi une formidable machine de recherche avec des revenus de subventions et contrats de plus de 160 M $ par an, 36 centres de recherche reconnus et des milliers de professeurs et étudiants chercheurs actifs dans pratiquement tous les domaines du savoir. L'Université joue, depuis de nombreuses années, un rôle central dans le développement économique de la grande région de la Capitale Nationale. Ainsi, c'est grâce aux initiatives de mes collègues du Laboratoire de recherche en optique et laser, devenu depuis le COPL, si la région de Québec peut se vanter d'être aujourd'hui la Cité de l'Optique avec des entreprises comme EXFO, devenu un leader mondial dans son domaine. On doit à l'action de nos chercheurs en médecine et en pharmacie une industrie des biotechnologies médicales en pleine effervescence avec des entreprises comme Aeterna, Anapharm ou Infectio-Diagnostic. Et nous sommes en train de préparer la prochaine percée, cette fois-ci dans le domaine de l'agro-alimentaire et des nutraceutiques.

Notre Faculté des sciences de l'Agriculture et de l'alimentation, en créant son Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), est en train de s'établir comme un leader national dans ce domaine d'avenir. Nous avons conclu une entente de partenariat avec le CEGEP de Lévis-Lauzon et avec Ag-Biocentre pour assurer le développement de ce secteur sur la Rive-Sud et pour faire de Lévis le lieu privilégié d'implantation d'une Cité des nutraceutiques.

Dans un autre domaine, l'industrie québécoise des plastiques peut compter sur les chercheurs de notre Centre de recherche en science et ingéniérie des macromolécules, le CERSIM, pour développer de nouveaux procédés de fabrication; la collaboration avec IPL en particulier date de plus de 15 ans. L'industrie peut aussi compter maintenant sur l'Université Laval comme pôle d'enseignement universitaire de la plasturgie puisque c'est notre établissement, associé au CEGEP de Thetford Mines, qui a été choisi par un comité formé de représentants de quatre industries dont IPL dans le cadre d'un appel d'offres auquel quatre universités québécoises avaient répondu.

Votre région est particulièrement forte dans le domaine de l'industrie manufacturière, et votre maire se plaît à le répéter régulièrement avec raison. Avec le développement de la mondialisation, de la sous-traitance et du " just-in-time ", les entreprises manufacturières doivent intégrer les nouvelles technologies de production et de communication dans leurs processus et elles doivent maîtriser les principes du e-business. Les chercheurs de notre centre de recherche sur l'entreprise organisée en réseau, le CENTOR, travaillent en étroite collaboration avec les principales entreprises manufacturières de la région Chaudière-Appalaches pour analyser et améliorer leurs processus de production.

Ces entreprises, comme toutes les autres, ont un besoin constant d'innovation, et c'est là où la recherche de pointe, fondamentale comme appliquée, intervient. À l'Université Laval, avec la SOVAR, nous avons raffiné et rendu plus efficaces nos mécanismes de transfert des applications de la recherche, précisément afin de faire profiter les entreprises d'ici de ces développements du savoir. La SOVAR a par ailleurs mission de contribuer à la création d'entreprises à partir des résultats de la recherche universitaire. Depuis 1995, plus d'une quarantaine d'entreprises ont été créées grâce aux activité de l'Université Laval; la SOVAR devrait nous permettre d'accroître le rythme dans les prochaines années.

De son côté, la recherche en santé au CHA Hôtel-Dieu de Lévis se développe bien en appui sur l'émergence d'équipes multidisciplinaires issues de fructueux partenariats régionaux et provinciaux et sur un maillage étroit entre la réalité des services et la préoccupation scientifique d'intégration et de production de connaissances. Outre la soixantaine de projets actifs dans le milieu en recherche clinique, notamment en cardiologie et en hémato-oncologie, l'équipe de recherche en médecine d'urgence et l'équipe de recherche en santé mentale ont consolidé au cours de la dernière année leur programmation de recherche. Des demandes de financement ont été soumises par l'équipe du Département de médecine d'urgence. Le Département de psychiatrie a également présenté un projet au FRSQ et obtenu une subvention de la Régie régionale de Chaudière-Appalaches pour l'évaluation d'un programme clinique spécialisé (PSI) et ainsi assurer le démarrage des activités de recherche du programme. Par ailleurs, un projet s'intéressant à l'amélioration de la qualité de vie des femmes atteintes d'un cancer du sein, présenté conjointement par une infirmière spécialiste en soins palliatifs et en oncologie de l'Hôtel-Dieu de Lévis et la Faculté des sciences infirmières de l'Université Laval, a été accepté par le FRSQ. Tous ces projets ont des effets sur la vie des gens, en même temps que des retombées sur la vitalité sociale et économique du milieu.

Le service à la communauté

Je vous ai parlé d'enseignement et de recherche qui ont un effet constant sur votre milieu. Un mot maintenant de l'impact et de l'implication de l'Université Laval dans la région. Les activités de l'Université Laval et de ses partenaires sur la Rive-Sud sont génératrices d'activités économiques dont les retombées spécifiques à la Rive-Sud n'ont pas fait l'objet d'une évaluation systématique. Mais en 1998, une étude d'impact de la présence de l'Université Laval réalisée par le Centre de recherche en aménagement et développement de l'Université, avançait, pour l'ensemble de la région métropolitaine de Québec, les éléments suivants et je cite :

" La présence de l'Université Laval a entraîné une injection (ou dépense) de 565,7 millions de $ dans la Région métropolitaine de Québec (RMQ) en 1997-98. Cette injection a engendré des retombées économiques qui totalisent 747,3 millions de $ en production de biens et services (PIB aux prix du marché) dans l'économie régionale; cela représente 4,4 % de toute la production régionale. La production de 747,3 millions de $ de biens et services a favorisé le maintien de 10699 emplois (équivalents temps plein) dans la RMQ, soit 3,3 % des emplois régionaux en 1997. "1

Compte-tenu du refinancement de l'enseignement universitaire depuis deux ans, et du redressement de notre effectif étudiant aux environs de 35 500 personnes, ces chiffres de 1998 - vieux déjà de cinq ans - sont pour le moins conservateurs. Je tenais, cependant, à vous les signaler pour rappeler que l'Université Laval demeure une des très grandes entreprises de la région, avec un chiffre d'affaires global de l'ordre du demi-milliard de dollars dépensé en salaires et en acquisition de biens et services.

Le service à la communauté s'exprime sous bien d'autres formes. Je n'en mentionnerai qu'une, pertinente en ce temps de Carnaval. En effet, nos étudiants de génie mécanique et de sciences de l'éducation ont mis sur pied l'opération " École en course " pour aider des écoliers du secondaire à construire des véhicules pour participer à la course de tacots du Carnaval. Lancée l'an dernier dans trois écoles secondaires, cette initiative qui a reçu un des prix du Gala Forces Avenir a été élargie à 14 écoles de la région, dont trois de la Rive-Sud qui, me dit-on, ont fait bonne figure samedi dernier sur les pentes de la Côte de la Fabrique.

Le Parc Technologique du Québec Métropolitain

C'est aussi dans la perspective de sa mission de service à la communauté que l'Université Laval s'est impliquée, depuis ses débuts, dans le développement du Parc Technologique du Québec Métropolitain, le PTQM. Longtemps confiné à un territoire au croisement des autoroutes Henri IV et Charest et à un statut de société d'état, le PTQM est devenu une société à but non lucratif en 1998 et elle s'est fixé pour objectif de contribuer au développement de toutes les industries de haute technologie dans la grande région de la Capitale Nationale, Rive-Nord et Rive-Sud confondues. Lorsque le CA de la nouvelle corporation a été mis en place et que j'en ai assumé la présidence, j'ai voulu m'assurer que nous ayons des représentants de la Rive-Sud; de fait notre vice-président a été d'abord Réjean Blais, un entrepreneur d'ici, puis aujourd'hui Nicole Lafleur.

Le plan stratégique de développement que nous avons adopté prévoit que le PTQM vise, par le biais d'ententes formelles de partenariat ou de mandats qui lui seraient confiés par les municipalités ou la Communauté métropolitaine de Québec, à agir comme l'organisme coordonnateur du développement des différents sites de haute technologie de notre région. Notre vision est celle d'un parc technologique avec différents campus spécialisés selon leurs domaines d'activités : l'optique, les biotechnologie médicales et les matériaux sur le site original de Québec-Ste-Foy; l'informatique et le multimédia au CNNTQ dans le Quartier St-Roch; les biotechnologies agroalimentaires, les nutraceutiques, la plasturgie et les transports sur un site à déterminer sur la Rive-sud. Certains domaines, comme celui de l'environnement ou de l'électronique, pourraient se retrouver sur plusieurs sites en fonction d'éléments de contexte comme l'existence d'entreprises clientes ou sous-traitantes. Nous avons fait des propositions à ce sujet aux autorités municipales de Lévis et de Québec et j'ai confiance de nous voir aboutir prochainement à des ententes formelles.

L'Université Laval favorise bien entendu le développement dans la nouvelle ville de Lévis d'un campus du Parc technologique spécialisé dans les entreprises liées au domaine bio-agro-alimentaire et nutraceutique. À ce sujet, je regrette qu'un superbe projet d'implantation d'un centre de recherche sur les bio pesticides sur la Rive-Sud n'ait pas reçu cette année le soutien escompté de la Fondation canadienne de l'innovation. Je suis convaincu que le dossier pourra être encore amélioré pour faire l'objet d'un financement lors du prochain concours de la FCI. Pour ce qui est par ailleurs des projets dans le domaine des nutraceutiques, nos ententes avec le CEGEP de Lévis-Lauzon illustrent clairement notre volonté de collaborer activement au développement d'une Cité des nutraceutiques sur la Rive-sud. Je suis heureux de vous indiquer que le Maire de Lévis et moi-même, en tant que recteur et président du Parc technologique du Québec métropolitain, avons déjà longuement échangé sur cette question et que nous sommes en accord sur une orientation qui emporte également l'adhésion du Maire de Québec. Je vous parlais tout à l'heure du rôle de la SOVAR dans la création d'entreprises. Je suis confiant de voir des entreprises issues de nos recherches sur les nutraceutiques s'établir dans le futur site du PTMQ à Lévis au cours des toutes prochaines années.

Le Parc technologique, je le rappelle, agit comme un des éléments clés de ce système d'innovation technologique régional. Ce n'est pas un Parc industriel traditionnel puisqu'il n'admet que des entreprises qui ont des activités de R & D représentant une part importante de leur chiffre d'affaires. Le Parc Technologique, c'est d'abord un lieu de convergence de l'innovation, de la recherche et des affaires, dans le contexte de l'économie du savoir. Nous voulons accomplir cette mission au service de toute la grande région de la Capitale Nationale, et nous voulons l'accomplir en étroite concertation avec les autorités municipales de Lévis et de Québec et avec les autres intervenants du milieu, CLD, incubateurs, SPEQM, etc.

Le Comité Québec Capitale

Avant de conclure, je voudrais vous dire un mot du Comité Québec Capitale que je préside depuis le printemps 1998 à la demande du milieu, pour illustrer ce que j'appelais au début de mon allocution l'interprétation renouvelée de la mission de service à la communauté de notre université.

Le Comité Québec Capitale est né de la frustration éprouvée par le maire de Québec, le président de la Chambre de commerce de Québec et le recteur de l'Université Laval au début de 1998 face à la décision du Gouvernement du Québec d'intégrer à la nouvelle SGF les sièges sociaux de quatre sociétés d'État, SOQUIP, SOQUEM, SOQUIA et REXFOR. Vous comprenez que le mot " intégrer " voulait dire, à toutes fins utiles, le déménagement à Montréal de ces entités, mettant encore une fois en relief la dérive vers la métropole de fonctions de décisions gouvernementales.

Lorsque le Comité Québec Capitale a été formé, il a été convenu dès le début d'y inviter des organismes de concertation, y inclus des organismes provenant de la Rive-Sud, dont la Chambre de Commerce et le CRCD CA. Par la suite, se sont ajoutés les représentants des MRC Desjardins et Chutes-de-la-Chaudière, de même que le directeur général de l'Association touristique Chaudière Appalaches. C'est autour de cette table indépendante de tout financement gouvernemental que se vit, mois après mois, une bonne concertation régionale par-dessus le fleuve qui, comme je l'ai déjà dit publiquement, n'est pas et ne doit pas être une muraille entre ses deux rives, mais bien un lien.

Un de mes objets de fierté, après quatre années à la présidence de ce Comité, c'est de voir que de plus en plus les deux rives se parlent, se concertent, et s'échangent de l'information pour faire progresser les dossiers au bénéfice de toute la région, les deux rives confondues. Je me dis que peut-être l'esprit du Comité Québec Capitale a eu une petite influence sur l'atmosphère consensuelle que l'on perçoit à la Communauté métropolitaine de Québec. Et je me réjouis de l'esprit de collaboration qui est en train de s'établir autour de la table du Comité avec la participation active des maires Jean Garon et Jean-Paul L'Allier.

Conclusion

Enfin, au-delà du seul développement économique, l'Université Laval veut aussi contribuer à l'animation culturelle sur la Rive-Sud, y développer ses activités de formation continue, dont son Université du troisième âge à Québec, etc. À la fin de décembre, j'ai offert au Maire de Lévis la collaboration entière de l'Université Laval pour contribuer à cette animation culturelle qui constitue un atout pour tout milieu urbain.

Je vous signale, en passant, le Concert du remarquable Orchestre d'harmonie de la Faculté de musique qui aura lieu lundi soir prochain à l'Église de Lévis. Ce concert est organisé par le Club de nos diplômés de la région de Québec, et c'est habituellement un événement à ne pas manquer.

En conclusion, je crois qu'on peut résumer en deux mots l'interaction de l'Université Laval et de la Rive-Sud de Québec: il s'agit de plus en plus d'un " partenariat gagnant. " Merci de votre attention.

1 L'IMPACT ÉCONOMIQUE DE L'UNIVERSITÉ LAVAL DANS LA RÉGION MÉTROPOLITAINE DE QUÉBEC EN 1997-1998 par Pierre Fréchette et Véronique Robichaud, étude Réalisée avec le simulateur socio-économique de la région de Québec (SIMBEC), Février 1999, Centre de recherche en aménagement et en développement, Université Laval

 
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