ALLOCUTION DU RECTEUR DE L'UNIVERSITÉ LAVAL, M. FRANÇOIS TAVENAS, À LA SIGNATURE DE LA CONVENTION INTERVENUE ENTRE L'UNIVERSITÉ ET LA VILLE DE QUÉBEC, LE JEUDI, 21 MARS 2002, À 13H30, AU CERCLE DU PAVILLON DESJARDINS

Monsieur le Maire de Québec,
Messieurs les vice-recteurs et autres représentants de l'Université,
Messieurs les représentants de la Ville de Québec,
Mesdames et Messieurs des médias,
Cher amis,

Je suis très heureux de la circonstance qui nous rassemble aujourd'hui à l'Université Laval. En effet, le Maire et moi-même allons, dans quelques minutes, signer une convention qui a le mérite de rendre permanente la concertation entre la Ville et l'Université Laval. Ce faisant, l'Université Laval prend acte de la fusion intervenue le 1er janvier dernier, fusion qui, en quelque sorte, la replace au centre de la Cité.

En effet, il y a une cinquantaine d'années, l'Université quittait le vieux Québec pour venir s'installer ici, dans ce qui était encore à l'époque une banlieue rurale et lointaine, pratiquement sans desserte de transport en commun, au milieu de nulle part.

Mais l'urbanisation des 50 dernières années a eu lieu. Le Gouvernement du Québec a voulu, par la loi 170, donner aux grandes villes du Québec une chance de compétitioner en leur donnant un poids politique accru tout en recherchant une certaine équité fiscale. Un des effets de cette décision importante, en ce qui concerne Québec, a été de littéralement replacer l'Université Laval au cœur de la Capitale, au cœur de la nouvelle ville de Québec. Tout un déménagement…

L'Université avait créé, avec les anciennes villes de Sillery et de Sainte-Foy, des comités pour traiter de questions techniques telles la sécurité publique, l'entretien des rues et leur déneigement, les égouts et aqueduc. Ce qu'elle fait aujourd'hui avec Quéec est autrement plus large que ces seules questions, pour importantes soient-elles.

En effet, l'Université et la Ville de Québec veulent d'abord démontrer leur volonté de mettre en commun leur expertise pour établir une coopération et une concertation permanentes entre les deux institutions. Cette permanence, nous la créerons en établissant ce Comité mixte permanent qui aura le mandat de recevoir, étudier, traiter toute question d'intérêt commun aux deux organisations, et de formuler des recommandations appropriées aux autorités des deux organisations.

De plus, tant la Ville que nous désirons développer notre partenariat, puisque le Comité conjoint pourra aborder, en plus des questions techniques de sécurité ou d'infrastructures, des sujets aussi vastes et divers que la qualification urbaine du campus, la planification urbaine en lien avec le campus, le transport en commun, ou encore des questions liées à l'animation culturelle et au développement social dans la Ville de Québec. Le Comité pourra aborder ces questions en mettant sur pied des sous-comités plus spécialisés faisant appel aux ressources des deux organisations, et j'ajoute que l'Université, avec ses professeurs, professionnels et étudiants, dispose d'un bassin particulièrement riche pour contribuer à l'analyse et à l'étude de toutes ces questions.

D'aucuns pourraient demander ce qui est nouveau, dans tout cela. À cette question, je dois répondre que ce qui est nouveau, c'est cette ouverture élargie de l'Université à la Cité, et la réponse enthousiaste de la Ville à cette ouverture de l'Université. En mars 1999, alors que nous subissions les pires coupures budgétaires de notre histoire récente, c'est le Maire de Québec ici présent qui s'était écrié, au Forum économique régional, " qu'il était grand temps que la région se rende compte que lorsqu'on faisait mal à l'Université Laval, c'est à toute la région de Québec Chaudière-Appalaches que l'on faisait mal."

J'ajouterai un volet peu connu de l'action du Maire L'Allier, soit ses interventions et son appui ferme et constant dans la bataille de l'automne 2000 pour voir reconnu à l'Université Laval un financement et un contrat de performance à la hauteur de ce que nous espérions. Votre travail, Monsieur le Maire, n'est sûrement pas étranger au résultat heureux que nous avons obtenu dans ce dossier, et je suis heureux de vous exprimer publiquement la reconnaissance de notre communauté à cet égard.

Enfin, je me réjouis de voir que nous pouvons concrétiser ainsi une fois de plus une collaboration que nous avons entreprise activement depuis 1998, alors que vous étiez la bougie d'allumage du Comité Québec Capitale, Comité dont vous avez souhaité que le recteur de l'Université Laval assume la présidence.

Je suis fier de m'associer ainsi à la nouvelle Ville de Québec par la signature de cette convention, car je suis persuadé que l'Université Laval, dans ses missions essentielles d'enseignement, de recherche et de service à la collectivité, ne s'en portera que mieux. Notre communauté universitaire, qui est aussi une communauté de citoyens, sera mieux servie par ce partenariat que nous instaurons ensemble de façon formelle aujourd'hui.

Je vous remercie de votre attention.