entete Université Laval

ALLOCUTION DE MONSIEUR FRANÇOIS TAVENAS, RECTEUR DE L'UNIVERSITÉ LAVAL, DEVANT LA CHAMBRE DE COMMERCE DU ROUYN-NORANDA RÉGIONAL, SOUS LE THÈME : " QU'EST-CE QUE L'UNIVERSITÉ LAVAL PEUT FAIRE POUR L'ABITIBI TÉMISCAMINGUE ? ",
LE 1ER NOVEMBRE 2000

Monsieur le Député,
Monsieur le Maire,
Monsieur le Recteur de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue,
Monsieur le Directeur général du Cégep d'Abitibi Témiscamingue,
Monsieur le Président de la Chambre de commerce du Rouyn-Noranda régional,
Monsieur le Président du Club des diplômés, région Abitibi-Témiscamingue,
Distingués invités,

Tout d'abord, permettez-moi de vous remercier de l'invitation que vous m'avez faite de prendre la parole ici ce midi. Je veux aussi remercier toutes les personnes de la région que nous avons rencontrées depuis notre arrivée au début de l'avant-midi pour l'accueil chaleureux qu'elles ont réservé aux membres de la délégation de l'Université Laval.

J'ai parlé de " délégation " parce que je suis accompagné d'une quinzaine de personnes de l'Université Laval : directeur général de l'Association des diplômés de l'Université Laval, doyens des facultés des sciences de l'agriculture et de l'alimentation, de foresterie et géomatique, de médecine, de sciences et de génie, représentants de la Faculté de théologie et de sciences religieuses et directeurs généraux des programmes de premier cycle et de la formation continue. Nous sommes ici pour renouer et enrichir des liens fructueux et concrets avec les diplômés de l'Université Laval et, en collaboration avec eux, avec les régions du Québec.

Ce n'est pas la première fois que l'Université Laval s'ouvre ainsi concrètement aux régions. L'Université Laval a formé de nombreuses générations de Québécoises et de Québécois qui, aujourd'hui, sont actifs dans toutes les régions du Québec. Nous avons entrepris, depuis maintenant trois ans, de renforcer nos liens avec ces diplômés et d'examiner avec eux comment nous pouvons les aider à mieux assumer leurs responsabilités professionnelles et sociales dans leurs milieux. L'hiver dernier, nous tenions une journée semblable à celle d'aujourd'hui à Rivière-du-Loup. Au printemps, nous avons fait de même à Baie-Comeau et ensuite à Rimouski. Nous voici aujourd'hui dans la capitale de l'Abitibi-Témiscamingue.

Visiter les régions, pourquoi ?

Pourquoi cet effort d'enrichissement de nos collaborations avec les régions ? Plusieurs raisons militent en faveur de notre action.

D'abord, l'Université Laval compte, dans votre région, près de 2 000 diplômés, 1910 pour être précis, oeuvrant dans tous les secteurs possibles d'activités économiques, sociales, culturelles et autres. Par la création d'un Club de diplômés de Laval, nous voulons resserrer les liens et leur dire à quel point nous sommes fiers de les compter parmi nos diplômés, mais aussi et surtout nous voulons leur offrir notre appui dans les actions qu'ils mènent pour assurer le développement de leur milieu. Je salue et félicite le président de votre Club des diplômés de l'Université Laval de l'Abitibi-Témiscamingue, Marc Lemay, et je le remercie de son engagement et de son travail. Je salue également un autre de nos diplômés fortement engagé dans votre région, le recteur de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, mon collègue Jules Arseneault, que je remercie de son accueil ce matin. J'espère que, en collaboration avec le Club des diplômés de Laval, nous saurons mettre en œuvre des programmes complémentaires à ce qui se fait déjà dans la région pour mettre la grande diversité des expertises de l'Université Laval au service de nos diplômés et du développement de l'Abitibi-Témiscamingue.

L'Université Laval dispose d'une extraordinaire diversité d'expertises, dont beaucoup sont complémentaires à celles qui sont disponibles à l'UQAT et sont d'un grand intérêt pour votre région. Laval offre effectivement 350 programmes de formation dans toutes les disciplines du savoir et à tous les cycles. Elle est la seule grande université québécoise membre du Groupe des 10 - ce club des 10 grandes universités de recherche du Canada - , la seule donc à être située à l'extérieur de la métropole. Depuis un demi-siècle, l'Université Laval a été le centre majeur de formation des professionnels de toutes les branches du savoir à l'intention, principalement, des régions du Québec autres que celle de la métropole et de sa périphérie. Elle est aussi, depuis quelques années déjà, l'université québécoise et même canadienne la plus avancée dans le développement de ce qu'on appelle l'internationalisation des études.

Nous sommes donc une université complète qui veut offrir aux jeunes de la région la possibilité de se former dans toutes les disciplines, dans des programmes qui ne sont pas offerts par l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Je veux insister sur cet aspect de notre action : à Rouyn-Noranda comme dans les autres régions du Québec, nous ne nous situons pas en rivaux des constituantes du réseau de l'Université du Québec, mais en partenariat et en complémentarité.

Jules Arseneault nous le disait ce matin en nous accueillant dans son établissement : l'UQAT est la plus jeune université québécoise. C'est aussi l'université la plus à l'écoute des besoins de son milieu en particulier dans le domaine de la recherche. Les collaborations avec l'industrie font que, aujourd'hui, les professeurs de l'UQAT gèrent des fonds de recherche qui en moyenne par professeur, se comparent à ceux de Laval.

Bien sûr, la taille de nos deux établissements nous distingue, mais nous partageons la même vision de notre mission au service de la collectivité, une mission de formation initiale de qualité, une mission de plus en plus importante de formation continue pour répondre aux besoins des personnes et des organisations qui doivent s'adapter aux changements, une mission de recherche et de transfert technologique en appui au développement de notre économie.

L'Université Laval, la doyenne du réseau universitaire, et l'UQAT sont faites pour s'entendre et développer des collaborations. Je veux croire effectivement que nous sommes complémentaires au travail remarquable réalisé ici par l'UQAT depuis 1983.

D'une part, nous pouvons intensifier les collaborations existantes et en développer de nouvelles dans les secteurs où nous sommes actifs tous les deux. J'espère que, suite à nos rencontres d'aujourd'hui, nous pourrons développer des partenariats de recherche fructueux dans des domaines comme la foresterie, le génie minier, la réadaptation physique ou les sciences de l'éducation.

D'autre part, nous pouvons examiner ensemble les moyens d'offrir aux habitants de la région, jeunes et moins jeunes, un accès aux multiples disciplines qui ne sont pas disponibles actuellement dans votre région.

L'Université Laval est et elle se veut le complice objectif de vos efforts pour développer votre région et pour y retenir ici vos jeunes une fois leur formation universitaire acquise. L'expérience montre en effet que les jeunes Québécois qui ont obtenu leur formation universitaire à Laval ont eu largement tendance à retourner s'établir dans leur région d'origine à la fin de leurs études. Les 2 000 anciens de Laval établis dans votre région en sont une illustration éloquente.

Votre région s'est développée, au cours du siècle dernier, en s'appuyant sur l'exploitation de ses richesses naturelles : agriculture, foresterie et mines. Ces secteurs constituent encore aujourd'hui, le cœur de l'économie régionale, mais ils font face aux grands défis de la mondialisation avec ce que cela implique de compétition accrue et de besoin de développement technologique pour accroître la productivité et faire face à cette compétition. Or ces champs disciplinaires sont particulièrement bien établis à l'Université Laval, en recherche aussi bien qu'en formation à tous les cycles. Nous sommes donc en mesure de contribuer puissamment aux efforts de développement des entreprises actives dans votre région, par la formation des agronomes, des ingénieurs forestiers ou des ingénieurs miniers, par le développement de travaux de recherche axés sur les problèmes locaux et par le transfert technologique vers les entreprises locales.

J'aimerais ici aborder une autre dimension de l'action de l'Université Laval. Dans cette ère de mondialisation de l'économie et de globalisation de nos sociétés, nos diplômés doivent, pour réussir dans la vie, avoir une vision élargie du monde. C'est pour cela que nous avons entrepris d'internationaliser la formation des étudiants de Laval, et ce, dès le premier cycle. Je ne pense pas me vanter en disant que nous sommes l'université la plus engagée à cet égard. Nous sommes ambitieux. Nous voulons offrir, d'ici trois ans, à une forte proportion de nos diplômés une expérience valable de séjour d'études ou de stages à l'étranger, afin de leur donner cette vision si importante aujourd'hui.

Ce n'est pas que nous souhaitions que la majorité de nos diplômés émigre et aille travailler à l'étranger, une fois le diplôme acquis. Nos diplômés, en très grande majorité, demeurent ici pour servir leurs concitoyens et y mener leur carrière. Mais ceux et celles d'entre vous qui engagez des jeunes savent à quel point l'ouverture d'esprit, la largeur de vision et la maîtrise d'une deuxième, voire d'une troisième langue, en sus des compétences professionnelles de base, sont importantes chez ceux et celles que vous voulez recruter. C'est cela que vise notre internationalisation de la formation et notre programme de mobilité étudiante et nous voulons en faire bénéficier tous les jeunes du Québec attirés par une action au niveau international.

Voilà donc les raisons profondes derrière notre présence ici aujourd'hui. Mais je n'ai pas encore abordé directement mon propos, à savoir qu'est-ce que l'Université Laval peut faire pour l'Abitibi-Témiscamingue ? Pour répondre à cette question orientée vers l'avenir, je me suis d'abord demandé, en bon ingénieur que je suis, quel est l'état des lieux maintenant. C'est-à-dire, qu'est-ce que l'Université Laval fait aujourd'hui pour votre région et en collaboration avec elle ?

Qu'est-ce que l'Université Laval fait maintenant pour l'abitibi-Témiscamingue ?

Pour répondre à cette question, j'ai tenté de retracer ce que nos diverses facultés font et offrent dans votre région. Compte tenu de la distance géographique qui sépare Québec de Rouyn-Noranda et de Val-d'Or, on aurait pu penser que nos actions dans votre région sont limitées; il n'en est rien. En effet, j'ai été agréablement impressionné par ce que j'ai trouvé. Sans vouloir vous importuner avec une longue liste d'actions de collaboration, laissez-moi vous en mentionner quelques-unes.

En sciences de l'agriculture et de l'alimentation, nous avons offert, depuis 7 ans, des sessions de formation par le biais de la section locale de l'Ordre des agronomes du Québec. C'est ainsi que nos professeurs ont été impliqués dans des interventions-conseils, des expertises en situation de crise, de même que dans l'offre d'aide à la gestion technico-économique et dans des opérations de vulgarisation des développements en agriculture. Par l'intermédiaire de la formation à distance, nous offrons ici les certificats en horticulture et gestion des espaces verts, en science et qualité des aliments, en distribution et marchandisage alimentaires, de même que le MBA en gestion agroalimentaire via Internet. Dans ce domaine, je suis heureux de souligner que, depuis plus de 10 ans, les exploitants de la région utilisent les logiciels d'agrigestion mis à leur disposition par notre faculté.

En foresterie, les collaborations de notre faculté avec les milieux forestiers de la région remontent très loin dans notre histoire. Ces collaborations ont produit le résultat bien actuel de plus d'une soixantaine de stages coopératifs en opérations forestières et en génie du bois offerts par les industriels forestiers de l'Abitibi-Témiscamingue: je mentionne ici, depuis 1998, des stages chez Donohue, Matériaux Blanchet, Norbord Inc., à la Scierie Amos Inc., à la Scierie Landrienne et chez Tembec. De la même façon et toujours en étroite concertation avec l'industrie régionale, des dizaines et des dizaines de stages coopératifs se déroulent dans la région pour nos étudiants en sciences et génie. Par ailleurs, à cause de la forte concentration de diplômés dans votre région, notre Département des mines et de métallurgie offre régulièrement ici des activités de formation continue. Je mentionne aussi le recours régulier à des professeurs de l'Université Laval par l'industrie minière et métallurgique, ce qui fait que nos professeurs voyagent régulièrement entre Québec et l'Abitibi-Témiscamingue. Dans ce domaine du génie minier, je me plais d'abord à souligner que plus de 80 % des ingénieurs miniers actifs dans votre région sont des diplômés de l'Université Laval. Aussi, c'est avec une grande ouverture que nous avons collaboré au montage du projet de programme interuniversitaire de maîtrise en génie minier, option électromécanique minière. Ce programme implique la collaboration de l'UQAT, de Laval, de McGill et de l'École polytechnique.

En musique, notre Faculté de musique offre, dans toutes les régions du Québec une école préparatoire en collaboration avec les formateurs locaux. Dans votre région, c'est 150 jeunes musiciens qui étudient principalement dans 4 écoles de musique à Rouyn-Noranda, à La Sarre, à Amos et à Val-d'Or qui bénéficient de cette collaboration avec notre Faculté de musique. Dans le secteur de la santé et des services sociaux, une vingtaine de personnes de la région de Chibougamau suivent actuellement un programme sur mesure en gestion du changement.

Du côté des sciences de l'administration, une vingtaine de cadres du Mouvement Desjardins ont suivi une formation sur mesure de l'Université Laval dans le cadre du programme de " certificat en leadership du changement ". Je me plais à souligner que ce programme a reçu, en 1997, un des prix du Conference Board du Canada, à titre de modèle de partenariat université-industrie. En théologie, depuis l'hiver 1998, ce sont près de 200 personnes qui ont suivi ici, dans votre région, quelque 14 cours différents de cette faculté.

Et je ne parle pas de tous ces professeurs et chercheurs de Laval qui réalisent des travaux de recherche et d'expertise dans votre région. J'ai moi-même beaucoup fréquenté plusieurs coins de l'Abitibi-Témiscamingue durant la période de 1970 à 1985 où, chercheur en géotechnique, j'ai été impliqué à titre d'expert dans des projets à Ville-Marie, à Lebel-sur-Quévillon, à Matagami, et sur tout le territoire de la Baie James. Pour finir sur une note plus légère, le maire, M. Grandmaître me mentionnait tout à l'heure avoir participé ce matin au lancement de l'Opération Nez Rouge. Dois-je rappeler que le concept même de Nez-Rouge a été inventé par un professeur de l'Université Laval, Jean-Marie de Koninck, et que ce concept se propage de plus en plus dans plusieurs pays du monde…

Vous le constatez : même sans faire une revue exhaustive de toutes nos facultés et de tous nos départements, il existe déjà une collaboration soutenue avec la région, ses institutions d'enseignement et ses industries. Si je m'en réjouis, je considère que cette concertation peut être développée dans les créneaux que la région elle-même juge prioritaires, et que nous pouvons desservir en raison de la présence à l'Université Laval de ressources scientifiques de haut niveau.

Qu'est-ce que l'Université Laval peut faire pour l'Abitibi-Témiscamingue ?

J'en viens maintenant à cette seconde question de ce que l'Université Laval peut faire pour l'Abitibi-Témiscamingue. Ici, je ne veux surtout pas anticiper sur les échanges qui auront lieu cet après-midi autour de cette question dans le cadre de quatre ateliers réunissant des membres de la délégation de l'Université Laval et des représentants de divers secteurs de la région. Je ne veux pas non plus présumer des conclusions qui seront tirées de ces échanges.

Mais laissez-moi vous dire d'entrée de jeu que l'Université Laval, en concertation et en complémentarité avec l'UQAT et le collège de la région, peut faire plus et mieux pour l'Abitibi-Témiscamingue. En formation initiale, nous avons établi dans la région de Québec et dans tout l'Est du Québec un modèle de partenariat avec les cégeps, en particulier pour assurer une intégration optimale des programmes de DEC technique avec les programmes universitaires. J'espère que nos rencontres avec les autorités du cégep nous permettront d'ouvrir de nouvelles pistes de collaboration dans votre région, en respectant toujours notre principe de base d'intervention en complémentarité avec l'UQAT. Dans le champ de la formation continue, nous pouvons accroître l'offre de services de notre Direction générale de la formation continue, dans les disciplines que l'UQAT n'offre pas. Nous sommes également disposés à offrir des programmes de formation sur mesure pour répondre aux besoins particuliers des grandes entreprises ou organismes de la région. Nous avons développé une expertise reconnue dans ce domaine et nous sommes prêts à en faire bénéficier votre région, en collaboration avec l'UQAT le cas échéant. Cela, c'est pour le " plus ".

Dans le domaine de la recherche et du développement, si important pour l'avenir économique de notre pays et des entreprises dans toutes les régions, l'Université Laval est capable de faire " plus " et " mieux " avec sa formidable capacité de recherche dans tous les domaines du savoir et en particulier dans des secteurs cruciaux pour l'économie locale comme l'agriculture, la forêt ou les mines ainsi que dans les technologies porteuses comme les télécommunications et leurs applications au commerce électronique.

Ainsi, un bon exemple de cette capacité peut se retrouver dans un des projets de recherche de notre Faculté de foresterie et de géomatique, le projet de la forêt modèle Crie de Waswanipi, mené en collaboration avec le Conseil de bande de Waswanipi ainsi qu'avec l'UQAT, l'UQAM et le ministère de l'Environnement. De son côté, notre Faculté des sciences et de génie travaille en ce moment à l'élaboration d'un important projet de recherche " CRSNG-Recherche et développement coopératif " avec l'UQAT, BCE, Télébec Mobilité et l'INRS-Télécommunications. Ce projet de 450 000 $ sur 3 ans impliquera 4 de nos étudiants de maîtrise et de doctorat, pour traiter, sous la direction des professeurs Gilles Delisle et Michel Lecours du Département de génie électrique et génie informatique, le problème de L'Accès multimédia sans fil pour les mines de métaux souterraines. J'ai eu le plaisir de rencontrer ce matin les chercheurs de l'UQAT qui travaillent sur les questions de l'éducation préscolaire, en collaboration avec les chercheurs de notre Faculté des sciences de l'éducation.

Il est certain que nous pouvons faire " plus " dans le champs si important de la recherche. Nos rencontres de ce matin avec les responsables de l'UQAT devraient être le point de départ de nouvelles collaborations.

· En foresterie, où l'extraordinaire diversité des expertises disponibles à Laval devrait permettre des collaborations fructueuses dans l'aménagement forestier et l'exploitation durable de nos ressources.

· En génie minier et traitement des minéraux, où nos expertises complémentaires devraient permettre de traiter plus efficacement la difficile question des résidus miniers.

· En santé, où la remarquable équipe de recherche sur la douleur qui œuvre à l'UQAT pourrait apporter sa collaboration au regroupement de chercheurs en réadaptation qui se constitue autour de l'Université Laval.

· En éducation préscolaire où les milieux de recherche sont complémentaires.

J'espère effectivement voir se matérialiser ces collaborations porteuses d'avenir pour affirmer la place de la recherche québécoise sur la scène internationale.

J'ai dit tout à l'heure " plus et mieux ". J'en viens au " mieux ". Je vous ai déjà dit un mot de l'internationalisation de nos programmes et de la valeur ajoutée que cette orientation apportera à nos diplômés et du développement des recherches en collaboration avec l'UQAT et les milieux économiques de votre région. Permettez-moi d'examiner une autre piste d'action. Je veux vous parler ici de notre Service de placement qui est aujourd'hui considéré comme la référence canadienne en matière de service de placement universitaire.

Ce Service a développé la notion du placement " à long terme ". Que veut-on dire par cela ? C'est que notre Service de placement offre des stages aux étudiants, des emplois aux étudiants et aux jeunes diplômés, tout comme aux diplômés plus avancés dans leur carrière et qui veulent ou qui doivent changer d'emploi; il offre aussi, bien entendu, des services de recrutement d'universitaires aux employeurs. Notre Service de placement a donc développé une gamme d'outils et de services permettant aux étudiants et diplômés d'améliorer leur employabilité et par conséquent, de favoriser leur insertion sur le marché du travail.

À cet effet, en plus des formations et des rencontres individuelles, le Service de placement a mis sur pied les programmes " Stages et emplois crédités " et " Études-Travail ". Il a aussi créé " Facto ", la première entreprise d'entraînement universitaire, ainsi que le réseau " Contact international " pour les stages à l'étranger. Mais le Service de placement de l'Université Laval n'offre pas des services qu'aux seuls diplômés.

Notre Service répond également avec efficacité aux besoins des employeurs. En plus des services conseils personnalisés, notre Service de placement affiche les offres d'emploi des entreprises sur son site Internet accessible à tous ses clients et partenaires, de même que sur les babillards dans les pavillons de l'Université. Entrepreneurs et organismes actifs en Abitibi Témiscamingue, je vous invite donc à faire appel à notre Service de placement; il transmettra vos offres par courriel directement aux étudiants branchés sur l'agent de recherche; il assurera la présélection des candidats; il vous transmettra les candidatures, organisera les entrevues; et, en cas de pénurie de candidatures dans un domaine d'études, il transmettra, grâce à la banque des diplômés de l'Université Laval, votre offre d'emploi à tous les diplômés d'une discipline choisie selon l'année de diplomation et même selon la région d'origine. Et, ce qui est encore mieux, tous ces services sont gratuits, à l'exception de la dernière mesure mentionnée, c'est à dire l'envoi postal ciblé à tous les diplômés!

Toujours dans cette perspective du " plus " et du " mieux " que l'Université Laval peut faire pour votre région, je reviens, enfin, sur le concept de l'Université Laval complice du développement des régions et de la rétention des jeunes diplômés dans votre région. Notre expérience nous a donné de bonnes indications quant aux meilleures stratégies pour donner à vos jeunes diplômés le goût de revenir s'installer dans votre région après leurs études.

Une de ces stratégies gagnantes, c'est que les entreprises d'ici accueillent en stages un plus grand nombre d'étudiants et d'étudiantes au cours de leurs études. Suivant notre expérience, c'est la meilleure façon de leur donner le goût de votre entreprise. Les études le démontrent : le taux de rétention des stagiaires dans les entreprises atteint 50 %. En offrant des stages à nos étudiants, vous travaillerez non seulement pour votre avenir, mais vous aiderez également ces étudiants à parfaire leur formation et à subvenir à leurs besoins pour pouvoir se consacrer à leurs études et accroître leurs chances de réussite. Si cette stratégie porteuse d'avenir vous intéresse, vous trouverez dans le dépliant qui est sur vos tables toutes les coordonnées pour rejoindre le Service de placement de l'Université Laval.

Il est clair que dans la mesure où des étudiants de Laval, provenant d'ici et d'ailleurs, ont accès dans leur domaine de formation, à des stages en entreprise ici, dans la région, vous posez un geste apte à contrer l'attrait de la grande ville… et à retenir ici, en Abitibi-Témiscamingue, les jeunes professionnels diplômés dont la population a besoin pour continuer à progresser. J'ose même dire que, par rapport aux universités montréalaises, l'Université Laval, dans les programmes qui ne sont pas déjà offerts par l'Université du Québec ici, vous offre un avantage indéniable.

Conclusion

Il est temps pour moi de conclure ici cet exposé. J'espère vous avoir informé correctement de nos intentions en venant passer la journée dans votre région. J'espère que vous êtes maintenant mieux informés de ce que l'Université Laval réalise déjà dans la grande région de l'Abitibi-Témiscamingue. J'espère surtout vous avoir convaincu de la volonté de l'Université Laval de faire plus et mieux, en collaboration avec nos diplômés et avec les entreprises et organismes actifs dans la région, et en collaboration et complémentarité avec l'UQAT et les CEGEPs de la région, pour accompagner l'Abitibi-Témiscamingue dans son développement économique et social.

Nous vivons dans un monde de plus en plus global et compétitif, un monde dans lequel la qualité de la formation des personnes est devenue le principal facteur de succès, un monde dans lequel la capacité d'innovation des entreprises est le seul moyen d'assurer l'avenir. Pour affirmer la place de notre pays et de notre économie dans ce monde, il nous faut savoir mobiliser toutes nos forces autour du renforcement de la formation de nos concitoyens, jeunes et moins jeunes, et autour de la capacité de R & D de nos entreprises. Pour y arriver, nous devons apprendre à mieux travailler en collaboration : collaboration entre établissements d'enseignement, collaboration entre universités, collaboration université-entreprises. Nous devons aussi apprendre à nous mesurer à nos compétiteurs où qu'ils soient dans le monde. Pour cela il nous faut d'une part bien nous connaître nous-mêmes, savoir ce que nous voulons être, et d'autre part, bien identifier nos compétiteurs.

C'est en application de ces principes que l'Université Laval ne vient pas ici aujourd'hui en concurrente de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, mais qu'elle vous offre sa collaboration dans tous les domaines d'expertise où elle est active et complémentaire. Elle le fait en sachant que ces expertises sont bien reconnues sur la scène internationale dans des domaines comme l'agriculture, les biotechnologies, la foresterie, la géomatique, le génie minier, la nordicité, l'optique ou les télécommunications. La collaboration que nous vous offrons aura, je n'en doute pas, des effets positifs dans votre région; elle aura aussi des effets bénéfiques pour l'Université Laval qui pourra ainsi enrichir son expérience et élargir ses champs d'expertise.

Comme l'a démontré la Commission des universités sur les programmes, le Québec dispose d'un système universitaire qui performe très bien. Je persiste à penser que par la voie de la concertation et de la complémentarité entre les établissements, ce système ne pourra que se renforcer et mieux servir le Québec et sa population. L'Université Laval a la volonté d'agir en ce sens, en Abitibi Témiscamingue comme ailleurs au Québec.

Merci de votre accueil, merci de votre attention, et bonne fin de journée à vous tous et toutes.

 
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