entete Université Laval

ALLOCUTION PRONONCÉE PAR MONSIEUR FRANÇOIS TAVENAS, RECTEUR DE L'UNIVERSITÉ LAVAL, À L'INAUGURATION
DE L'INSTITUT SUR LE PATRIMOINE CULTUREL,
LE MERCREDI 7 MARS 2001,
DANS LE HALL DU PAVILLON LA LAURENTIENNE

Madame la Représentante de l'Unesco au Canada,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Madame la Directrice de l'Institut sur le patrimoine culturel,
Monsieur le Titulaire de la Chaire Unesco sur le patrimoine,
Distingués invités,

Je suis particulièrement heureux de participer à cette cérémonie d'inauguration de l'Institut sur le patrimoine culturel. L'Université Laval affirme aujourd'hui sa volonté de regrouper les compétences dans ce vaste domaine, afin de bien remplir sa triple mission d'enseignement, de recherche et de service à la collectivité. Un nouvel espace de rencontres, de connaissances et de réflexion est ainsi créé pour étudier, développer et mettre en valeur ce facteur indissociable de notre sentiment d'appartenance et de notre cohésion sociale qu'est le patrimoine culturel.

C'est en septembre dernier que la création de l'Institut a été ratifiée par le Conseil universitaire. Jeter les bases de cet organisme à l'Université Laval arrivait à point nommé, quand toutes les conditions étaient réunies pour le faire.

Premièrement, nous sommes ici dans la première université francophone d'Amérique, la cinquième à avoir vu le jour sur le continent américain. L'Université Laval fait partie du patrimoine culturel de notre pays et du continent. Elle s'inscrit donc tout naturellement dans une perspective historique et humaniste qui l'incite à se préoccuper d'enseignement et de recherche sur l'héritage culturel québécois.

La création de l'Institut se situe dans la suite logique du Forum-Unesco tenu en octobre 1997. Au terme de ses assises, l'assemblée avait en effet adopté une résolution demandant de "créer à l'Université Laval un Institut sur le patrimoine culturel et de recevoir la Chaire Unesco sur le patrimoine". Cette chaire a été fondée à Paris en avril 2000 et sa vocation internationale en fait un lieu unique de mise en commun des compétences, des recherches et des ressources en matière de patrimoine.

Deuxièmement, l'Université Laval se trouve dans la première ville française en Amérique du Nord, dans la capitale du Québec, dans une ville bientôt quatre fois centenaire, qui a été désignée comme ville du patrimoine mondial par l'Unesco. Québec joue d'ailleurs un rôle primordial dans le réseau des villes du patrimoine mondial, car le maire, Jean-Paul L'Allier, est président sortant de l'Organisation des villes du patrimoine mondial auprès de laquelle il restera conseiller spécial. L'Université Laval se trouve donc en prise directe avec l'histoire de sa ville et l'histoire de tout le Québec, au centre d'un réseau international du patrimoine.

Troisièmement, la création de cet institut correspond parfaitement à l'une des orientations adoptées par l'Université Laval dans la foulée des travaux de la Commission d'orientation, à savoir la consolidation des regroupements de recherche dans des domaines où Laval possède des avantages stratégiques clairs. Or, la recherche sur la culture a toujours occupé une place prépondérante à l'Université Laval, que ce soit par l'action du Département d'histoire et du CELAT ou celle de l'École d'architecture, ou encore celle de la Faculté de théologie et de sciences religieuses. De nombreux chercheurs d'horizons fort diversifiés s'intéressent à notre héritage culturel depuis de longues années et leur haute réputation n'est plus à faire. Il faut se réjouir aussi de voir l'Institut démarrer sur des assises multifacultaires solides. Je tiens à féliciter les quatre doyens - Lise Darveau-Fournier, Claude Dubé, Jacques Mathieu et Marc Pelchat - dont l'esprit de concertation a permis de faire émerger l'organisme que nous inaugurons aujourd'hui.

Forte de son histoire, forte de sa situation dans la ville de Québec, forte de ses réseaux internationaux, forte aussi - et surtout - de la compétence de ses chercheurs, l'Université Laval réunit les conditions idéales au développement, à la préservation et à la mise en valeur du patrimoine culturel québécois. Mais les travaux et interventions des chercheurs ne se dérouleront pas en vase clos, et nous espérons contribuer à constituer un regroupement national dans ce vaste domaine. L'Institut nourrira donc les partenariats actuels avec d'autres universités au Québec et à l'étranger, et j'espère qu'il étendra son réseau pour devenir un véritable foyer interinstitutionnel d'enseignement et de recherche en matière de patrimoine culturel, répondant ainsi au vœu du rapport Arpin de voir s'établir un institut national possédant cette vocation.

L'Institut pourra également s'appuyer sur d'autres partenariats déjà fructueux et qui ne demandent qu'à être renforcés, par exemple avec Patrimoine Canada, avec des organismes privés et avec des organismes installés dans la Capitale nationale, parmi lesquels on doit noter la Ville de Québec, le Musée de la civilisation, la Fondation Villes et Villages d'art et de patrimoine et le Conseil des monuments et sites du Québec.

L'appui de l'Unesco a été déterminant dans notre entreprise. Je voudrais exprimer ma reconnaissance à Mme Fall qui nous a apporté son soutien dès les premières étapes de la mise sur pied du colloque Unesco de 1997, puis de la Chaire, et aujourd'hui de l'Institut.

Il me reste à souhaiter que l'Institut et la Chaire atteignent pleinement leurs objectifs. À en juger par le dynamisme dont la directrice et le titulaire font preuve depuis leur entrée en fonction, je suis convaincu que tel sera le cas et que nous pourrons voir bientôt les retombées positives des activités de ces deux organismes. Ils positionneront la ville de Québec, berceau de l'Amérique francophone, et le Québec tout entier comme pôles scientifiques reconnus dans le domaine du patrimoine. Ils serviront de lieux de formation pour les étudiants de deuxième et de troisième cycle et pour les jeunes chercheurs. Ils serviront surtout, je l'espère, de point de convergence et de concertation de tous les chercheurs québécois passionnés par la recherche, la mise en valeur et la protection de notre patrimoine.

Quel plus beau cadeau pourrions-nous faire à notre région et au Québec tout entier en cette veille des Fêtes du 150e anniversaire de fondation de l'Université Laval et du 340e anniversaire de fondation du Séminaire de Québec, notre maison d'origine.

 
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