entete Université Laval

ALLOCUTION DE M. FRANÇOIS TAVENAS, RECTEUR DE L'UNIVERSITÉ LAVAL À LA CÉRÉMONIE DE SIGNATURE DU CONTRAT DE PERFORMANCE DE L'UNIVERSITÉ LAVAL, dans le Hall d'honneur
du pavillon Palasis-Prince, le 21 février 2001

Monsieur le Ministre d'état à l'Éducation,
Monsieur le Président du Conseil d'administration de l'Université,
Messieurs les députés des comtés de Chauveau et de Lotbinière,
Mesdames et messieurs les doyens et doyennes, les directeurs et directrices, les présidents et présidentes de commissions, d'associations étudiantes et professionnelles et syndicales,
Mesdames et Messieurs,
Cher amis,

Tout d'abord, je voudrais dire un grand merci à tous les membres de la communauté universitaire qui ont accepté mon invitation d'être présents et présentes ici cet après-midi avec nous. De plus, je veux aussi saluer et remercier nos partenaires - certains sont présents ici cet après-midi - qui nous ont accompagnés tout le long de cette aventure du financement de l'Université Laval depuis l'été dernier, et qui ont, de façon discrète, mais soutenue, appuyé notre établissement dans sa revendication d'une juste part du réinvestissement gouvernemental en enseignement supérieur.

Pour l'Université Laval, la signature très attendue de ce contrat de performance constitue un jour important à plus d'un égard. En effet, la route qui s'étire entre le 4 juillet dernier et ce 21 février a été longue, parfois quelque peu désespérante, parfois carrément inquiétante, et toujours difficile. C'est probablement ce qui explique le soin tout particulier que nous avons apporté à la préparation de notre Convention de développement institutionnel dont vous avez eu l'amabilité, Monsieur le Ministre, de nous dire le 2 novembre dernier, qu'il s'agissait peut-être du meilleur document du genre à avoir été acheminé au ministère.

Aussi, en premier lieu, je me réjouis de signer aujourd'hui avec notre président du Conseil d'administration et vous, Monsieur le Ministre, notre contrat de performance qui reprend les objectifs et les projets définis dans notre Convention de développement institutionnel. Ainsi, les critères de qualité de la formation, de développement de la recherche, d'ouverture à la société et d'internationalisation de la formation qui soutenaient les orientations de l'Université Laval dès le printemps 1998 sont-elles au cœur de l'entente conclue aujourd'hui. Je souhaite que l'on sache aussi que l'entente que nous signons aujourd'hui s'inscrit dans la tradition de planification et d'évaluation de l'Université Laval. Elle se situe dans le droit fil des orientations stratégiques définies par la Commission d'orientation de l'Université proposées à la communauté universitaire dès le printemps de 1998, et remises à jour l'an dernier.

En second lieu, je me réjouis bien sûr du fait que ce contrat précise des engagements budgétaires supplémentaires du gouvernement de l'ordre de 87,5 M$ à l'Université Laval pour les années 2000 à 2003. Après de longues et difficiles années de compressions, ce réinvestissement était devenu urgent, et je crois qu'il nous faut en toute honnêteté saluer le travail incessant du ministre de l'Éducation auprès de ses collègues ministériels, travail qui est à l'origine de l'effort de refinancement de l'éducation au Québec.

Enfin, troisièmement, cette entente prend une importance toute particulière pour l'avenir. En effet, elle reconnaît formellement dans un financement substantiel et récurrent de 8,5 M$ les missions particulières de l'Université Laval dans les domaines de l'agriculture et de l'alimentation, de la foresterie et de la géomatique, ainsi que son rôle unique et irremplaçable dans le développement social et économique de la région de la Capitale nationale et de tout l'Est du Québec, de même que son rôle de grande université de recherche.

Dans les faits, ce contrat de performance permettra à notre établissement de soutenir son développement au cours des prochaines années. De plus, le montant non récurrent de 4 M $ prévu au contrat pour la présente année financière (2000-2001) rend possible le respect par l'Université Laval des paramètres budgétaires de l'année en cours. Au nom de la communauté universitaire, je suis donc très heureux à l'idée de poursuivre la relance de l'Université Laval afin que celle-ci puisse continuer à jouer pleinement son rôle incontournable de pôle d'excellence en recherche et en formation.

Les mesures de refinancement annoncées aujourd'hui contribueront de façon significative au recrutement de quelque 300 professeurs au cours des cinq prochaines années. Elles permettront aussi l'accélération de l'internationalisation des programmes de formation, le maintien et l'amélioration du soutien aux étudiants à la maîtrise et au doctorat, et la poursuite du redressement des ressources documentaires et informatiques accessibles aux chercheurs et aux étudiants.

Monsieur le Ministre, lors du dépôt de la Politique de financement des universités en novembre dernier, vous avez reconnu que des aménagements à la formule de financement étaient nécessaires et vous avez créé un comité conjoint MEQ-CREPUQ pour vous faire des recommandations à ce sujet. Je veux vous assurer ici de la pleine collaboration de l'Université Laval dans cette entreprise pour faire en sorte que, dans les années à venir, la formule de financement reflète correctement la réalité des coûts de formation et de soutien à la recherche et pour qu'elle appuie efficacement les besoins de la société québécoise en matière de formation.

Enfin, Monsieur le Ministre, permettez-moi de profiter de l'occasion pour vous offrir la coopération pleine et entière de l'Université Laval pour donner suite à un engagement important du Sommet du Québec et de la jeunesse. Bien sûr, nous allons toujours insister sur le respect de tous les engagements du Sommet, et vous le savez. Mais je fais allusion ici plus particulièrement à l'engagement de mettre sur pied un mécanisme qui permettra de nous assurer qu'au chapitre des ressources, les universités québécoises demeureront toujours compétitives avec les établissements des autres provinces du Canada.

Il est en effet essentiel, pour l'avenir du Québec, que nos jeunes puissent bénéficier de la meilleure formation possible pour leur permettre de devenir des participants actifs, éclairés, critiques et responsables de la société du savoir dans laquelle nous vivons. Il est essentiel que notre société se donne les moyens de créer la richesse collective qui nous permettra d'assurer la qualité des services de santé et des programmes sociaux auxquels la population québécoise s'attend. Il est essentiel que la culture québécoise s'affirme sur les scènes nord-américaine et mondiale. Il est essentiel que le Québec participe pleinement au progrès des connaissances et qu'il en tire les bénéfices en terme d'innovation technologique, économique et sociale. Tout cela, Monsieur le Ministre, ne pourra s'accomplir que si les universités québécoises disposent de ressources qui leur assurent une position concurrentielle au Canada et dans le monde. Je sais que vous avez cet objectif à cœur et les décisions du Sommet du Québec et de la jeunesse visent toutes à l'atteindre. Nous avons fait déjà de grands pas vers cet objectif et je veux vous assurer de l'engagement de toute la communauté universitaire de l'Université Laval dans la poursuite de cet objectif des plus nobles.

En 2001, l'Université Laval demeure bien placée dans le groupe des dix grandes universités canadiennes de recherche. Seule grande université québécoise complète sise à l'extérieur de la région métropolitaine, et pionnière de tout l'enseignement supérieur en langue française dans les Amériques, elle offre plus de 350 programmes d'études aux 1er, 2e et 3e cycles dans presque tous les domaines du savoir. Elle compte 1 400 professeurs et 36 000 étudiants, dont 20 % étudient aux 2e et 3e cycles. En 2001, elle se classe au 6e rang parmi les universités de recherche canadiennes pour les subventions de recherche, et au 2e rang pour la recherche contractuelle. Malgré les difficultés des six dernières années, l'Université Laval demeure toujours un joyau de l'enseignement supérieur québécois et canadien dont nous avons tous et toutes raisons d'être fiers.

Si je peux aujourd'hui faire ce constat, c'est parce que tous les membres de la communauté universitaire ont, individuellement et collectivement, investi sans compter leur temps, leur énergie et leur créativité dans la poursuite de nos objectifs académiques en dépit des réductions de ressources. Je veux rendre ici hommage à tous les professeurs de notre université qui ont su maintenir la qualité de la formation, mettre à jour nos programmes, en amorcer l'ouverture internationale, et en créer de nouveaux pour répondre à l'évolution des connaissances, maintenir un encadrement des étudiants qui place l'Université Laval parmi les meilleures au chapitre des taux de diplômation. Je veux rendre hommage à tous les professeurs et chercheurs qui ont fait des efforts redoublés pour accroître nos activités de recherche et affirmer le leadership de Laval dans des domaines aussi divers que les biotechnologies médicales, les études anciennes, la foresterie, la géomatique, l'entreprise-réseau, les nutraceutiques, le patrimoine ou la photonique.

Je veux aussi rendre hommage au personnel administratif, technique et professionnel dont l'engagement et la capacité de maîtriser le changement nous ont permis d'accomplir notre mission dans un contexte de turbulence administrative et financière. Je veux enfin rendre hommage à tous mes collègues gestionnaires, vice-recteurs, doyens, directeurs de service et cadres dont la tâche a été des plus exigeantes au cours des dernières années. Je veux publiquement les remercier pour la collaboration qu'ils m'ont apportée au cours des trois dernières années.

Je ne saurais passer sous silence l'action des associations étudiantes de l'Université Laval. Par leur participation active, souvent critique, toujours constructive, aux instances décisionnelles de notre université, du Comité exécutif à la Commission des affaires étudiantes, en passant par le Conseil d'administration, le Conseil universitaire, les Commissions et les multiples instances facultaires, les représentants étudiants ont su faire valoir leur préoccupations et nous aider à faire de l'Université Laval un meilleur lieu de formation et de vie. Je veux les féliciter et les remercier pour leur action et leur collaboration.

Nous voici aujourd'hui dotés des moyens d'assurer la relance et de capitaliser sur nos efforts de pré investissement et de réforme des dernières années.

Je suis donc très heureux, avec la conclusion de ce contrat, de mettre résolument maintenant le cap sur l'avenir, et de poursuivre le progrès de l'Université Laval au service de la jeunesse et du développement de la société québécoise. Je vous remercie de votre attention.

 

 
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